Par
Emilie Tournie
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Dès la fin des travaux du pont de contournement de Jargeau, près d’Orléans (Loiret), le Département a décidé de l’ouvrir au public et de proposer plusieurs créneaux de visite à la date du Samedi 28 septembre 2024.
Les inscriptions se remplissant très rapidement, deux nouvelles dates ont été ajoutées : Vendredi 11 et samedi 12 octobre 2024. Cependant, le 560 places disponibles ont été pris d’assaut en seulement 24 heures.
Donc 1000 personnes sont désormais répertoriés trois dates pour traverser pour la toute première fois le nouveau pont. Mais quel est ce projet tant attendu et où en sont réellement les travaux ? On fait le point.
En quoi consiste ce projet de développement ?
Encadré par le Département du Loiretce dernier vise à créer une déviation de la route départementale 921 entre Jargeau et Saint-Denis-de-l’Hôtel notamment grâce à l’aménagement de deux nouvelles routes 15km et un nouveau pont sur la Loire 570 mètres.
L’objectif du Ministère ? Réduire notamment 35%circulation sur le pont Jargeau, un axe considéré comme saturé. En effet, près 15 000 véhicules (dont 10% de poids lourds) l’empruntent quotidiennement.
Le taux de gravité des accidents est également deux fois plus élevé que la moyenne nationale avec un bilan de 79 accidents depuis 1999 – y compris 5 morts et 49 blessés graves.
Dévier ce trafic intense permettra donc de réduire les nuisances sonores et de sécuriser les déplacements quotidiens de la population des communes traversées par les routes départementales (Darvoy, Jargeau, Saint-Denis-de-l’Hôtel).
De la genèse au début des travaux
Estimé à près de 94 millions d’euros, Ce projet n’est pas nouveau puisqu’il a été lancé il y a 23 ans, en 1998Pour ce faire, plusieurs études ont été menées. entre 2001 et 2016 sur les zones de transit, la technicité du projet et son impact environnemental.
Dans début de l’année 2020le Département a complété les acquisitions foncières nécessaires à la construction de la route. printemps 2021il a ensuite attribué le marché des travaux du pont sur la Loire (4,1 km) à un groupement d’entreprises, dont le mandataire est Baudin Châteauneuf.
Baudin Châteauneuf
Implanté depuis 1919 à une dizaine de kilomètres de la rocade, le constructeur a réalisé neuf ouvrages sur la Loire (Bonny-sur-Loire, Châtillon-sur-Loire, Châteauneuf-sur-Loire) et gère également des chantiers en France et en Europe (notamment au Luxembourg)
Les travaux ont commencé à Été 2021 par des travaux préparatoires. Les supports ont été construits début 2022 et la section a rejoint la rive sud en Octobre 2023.
La structure est actuellement praticable par les engins de terrassement depuis début septembre 2024. Les travaux de franchissement de la Loire et de raccordement au sud sur la RD13 se poursuivront jusqu’à début 2025.
Assez pour accueillir le trafic de déviation, estimé à 11 750 véhicules par jour auhorizon 2030.
La Loire à vélo
À travers ce plan de déviation, le Département a également souhaité favoriser les itinéraires cyclables. Pour ce faire, il a décidé d’inclure un projet de piste cyclable d’une longueur de 1 325 mètres. Soutenu à la hauteur de 4,2 millions d’euros par l’Etat, ce dernier facilitera les déplacements domicile-travail quotidiens entre les communes concernées.
Afin de garantir la sécurité des cyclistes, les pistes seront éloignées de la chaussée et séparées par une barrière en béton. Une halte vélo sera également créée à Darvoy. Enfin, les deux zones de covoiturage prévues à Mardié et Sandillon seront reliées par des pistes cyclables aux itinéraires existants à Saint-Denis-de-l’Hôtel et Darvoy.
Un travail respectueux de l’environnement
Une attention particulière a été portée à l’environnement durant le déroulement du projet. En effet, sur le budget de 94 millions d’euros qui lui était destinée, une enveloppe de 10 millions d’euros – soit environ 10 % – a été consacré à la mise en œuvre d’actions visant à réduire et compenser l’impact sur l’environnement et la biodiversité. Parmi celles-ci :
- mesures environnementales du site (balisage anti-destruction d’habitats, barrières d’isolement pour les amphibiens, vérification de la présence de chauves-souris, filtres à paille de rétention temporaire)
- protection du milieu naturel (passages à amphibiens, tremplins à chauves-souris, bancs végétalisés pour maintenir la continuité écologique)
- protection des eaux (rétablissement des écoulements naturels, mise en place de bassins multifonctions, fossés étanches, aménagement de zones humides)
- mesures compensatoires en milieu naturel (reconstitution de réseaux de haies)
À ce jour, le Département a également reboisé plus de 19 hectares. Indemnisation pour le permis de défrichement de 14,3 hectaresnécessaires à la réalisation des travaux.
À long terme, il prévoit de reboiser plus de 25 hectares et de suivre les mesures environnementales sur une période de 20 à 30 ans.
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