Le nombre de détenus en France a atteint un nouveau record au 1er septembre, avec 78 969 personnes incarcérées contre 78 397 le mois précédent, selon les chiffres du ministère de la Justice publiés lundi.
Les chiffres avaient connu un léger repli au 1er août après dix mois de hausse, une baisse habituelle en raison de la réduction de l’activité judiciaire en été. Le précédent nombre record de détenus était de 78 509 le 1er juillet.
Au 1er septembre, 3 609 détenus étaient contraints de dormir sur un matelas posé à même le sol, contre 2 361 un an plus tôt, et les prisons françaises disposaient de 62 014 places opérationnelles.
La densité carcérale globale s’élève à 127,3% mais dans les maisons d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement et donc présumés innocents, et les condamnés à de courtes peines, elle atteint 153,6%. Il atteint, voire dépasse, les 200 % dans 17 établissements ou quartiers.
Parmi les personnes incarcérées, 20 563 sont des prévenus, en détention dans l’attente de leur jugement définitif.
Au total, 94.906 personnes étaient détenues au 1er septembre. Parmi elles, on compte 15.937 non-détenus placés sous bracelet électronique ou placés à l’extérieur.
La France figure parmi les pires pays d’Europe en matière de surpopulation carcérale, en troisième position derrière Chypre et la Roumanie, selon une étude publiée en juin par le Conseil de l’Europe.
Toutefois, des mesures ont été prises pour tenter de remédier à ce problème, comme l’interdiction des peines de prison inférieures à un mois, l’aménagement des peines et le développement des travaux d’intérêt général. Mais ceux-ci s’avèrent insuffisants.
Le précédent exécutif comptait également sur la construction de 18 000 places de prison d’ici 2027 pour porter la capacité à 78 000 places opérationnelles. Outre que cet objectif a pris beaucoup de retard et semble déjà obsolète au vu de la situation, de nombreux acteurs et observateurs estiment que cela ne résoudra pas le problème.
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