En Irlande, Meta est condamnée à une amende de 91 millions d’euros pour avoir mis en danger les mots de passe de 36 millions d’utilisateurs européens. La faille de sécurité s’est produite chez Facebook en 2019. Les autorités irlandaises, qui agissent au nom de l’Union européenne, reprochent au géant de la tech son manque de vigilance et de réactivité.
Meta avait stocké ces mots de passe » en langage clair “, c’est-à-dire sans être crypté. Une pratique vivement critiquée par la Commission de protection des données. Mais surtout, les autorités accusent l’entreprise d’avoir trop tardé à les alerter.
Survenue en janvier 2019, la fuite de données n’a été signalée que trois mois plus tard, en mars.
L’entreprise californienne n’en est pas à sa première sanction.
En Europe, Meta est le pire élève en matière de respect des informations personnelles. Depuis l’entrée en vigueur du règlement européen sur la protection des données en 2018, le groupe a écopé de près de 2,5 milliards d’euros d’amendes.
Il a même décroché le record de la Commission en mai 2023 : 1,2 milliard d’euros pour transfert illégal de données européennes vers les Etats-Unis.
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L’accumulation de ces sanctions est loin d’ébranler le géant de la tech. Au 2ème trimestre 2024, son bénéfice atteint 13 milliards et demi de dollars, en hausse de 75% par rapport à la même période de 2023.
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