Le corps d’une personne disparue pendant la dictature civilo-militaire en Argentine a été identifié grâce à une mèche de cheveux vieille de plus de 47 ans. C’est la première fois qu’une victime de disparition forcée est identifiée grâce à un échantillon d’ADN conservé dans un dossier judiciaire.
Avec notre correspondant à Buenos Aires, Théo Conscience
Walter Zaporta a disparu le 4 mai 1976, après avoir été enlevé à son domicile. Le corps du chauffeur de bus et militant syndicaliste de 32 ans n’a jamais été retrouvé. Une histoire tronquée et inachevée qui fait écho à celle des 30 000 autres disparitions forcées du Dictature civilo-militaire argentine entre 1976 et 1983.
Le mercredi 5 septembre 2024, le juge fédéral Ernesto Kreplak a annoncé que le corps de Walter Zaporta avait finalement été identifié grâce à une mèche de cheveux vieille de 47 ans. Une semaine après sa disparition en 1976, un corps calciné avait été découvert au bord d’une route de la ville de Brandsen, à 75 kilomètres au sud de Buenos Aires, la capitale de l’Argentine.ArgentineAvant que le corps ne soit enterré sous X dans un cimetière de la ville de La Plata, une mèche de cheveux tachée de sang a été prélevée et glissée dans une enveloppe dans le dossier du tribunal.
Près d’un demi-siècle plus tard, l’Équipe argentine d’anthropologie médico-légale (EAAF) a réussi à identifier ce corps comme celui de Zaporta en comparant ce fragment d’ADN avec celui d’un des membres de sa famille.
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