Des dizaines de milliers de morts, dix millions de déplacés et de réfugiés, et une famine qui menace presque tout un pays… La guerre entre militaires au Soudan est l’un des conflits les plus brutaux au monde. Vendredi 6 septembre, un rapport d’un groupe d’experts de l’ONU accuse les deux camps de violations massives des droits de l’homme et appelle à l’envoi d’une force d’intervention pour protéger les civils.
Avec notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche
Les civils ne sont pas seulement pris au piège par les combats entre les forces armées du général Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide (RSF) de son rival, le général Mohammed Hamdan Dogolo, connu sous le nom de « Hémedti “, mais les civils sont également délibérément pris pour cible par les deux camps.
Hôpitaux, écoles, points d’eau sont bombardés. Le rapport parle de meurtres, de torture, de recrutement d’enfants soldats. Les violences sexuelles sont également monnaie courante. Peut-être encore plus de la part des RSF, qui les utilisent contre les populations non arabes du Darfour.
Joy Ngozi Ezeilo est l’une des co-auteurs du rapport : « Les victimes affirment avoir été agressées à leur domicile, battues, lynchées et violées par plusieurs hommes. Il existe également des preuves selon lesquelles des femmes ont été contraintes à l’esclavage sexuel après avoir été enlevées par des paramilitaires des Forces de soutien rapide. »
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