Vendredi 6 septembre s’est achevée la première semaine du procès de Dominique Pelicot à Avignon. Accusé d’avoir drogué sa femme, de l’avoir fait violer par des dizaines d’hommes et d’avoir filmé les agressions, il est jugé avec une cinquantaine d’autres hommes au tribunal correctionnel du Vaucluse. Son ex-femme Gisèle Pelicot, qui ne se souvenait de rien avant la révélation des faits il y a quatre ans, s’affirme désormais comme la porte-parole de la lutte contre la soumission chimique et ses graves conséquences.
Avec notre correspondant à Avignon, Tanita Fallet
La façade est solide, mais l’intérieur est un champ de ruines. Debout, la tête haute, Gisèle Pelicot s’adressait à la Tribunal Jeudi 5 septembre, alors que derrière elle, une salle était remplie d’accusés, certains cachant leur visage sous des masques ou des lunettes. Malgré cette proximité troublante, Gisèle Pelicot a passé près de deux heures à décrire la réalité de la soumission chimique : absences, amnésie, sensation de folie et viols. Son histoire, empreinte de douleur et de résilience, fait écho à celle de sa fille, qui parle volontiers d’une « cataclysme “.
De la honte de changer de camp
Quand Gisèle Pelicot ne parle pas, elle siège sur le banc des parties civiles, entourée de ses enfants. Face à elle, dans le box des accusés, son ex-mari, Dominique Pelicot, reste impassible. L’expert enquêteur et les témoins défilent devant elle.
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