Englouti par les flammes et abandonné par son équipage, le Cap Sounion La mer Rouge menace d’une catastrophe écologique. Attaqué le 21 août par les Houthis, le groupe armé chiite yéménite qui contrôle la majeure partie du Yémen, le pétrolier battant pavillon grec brûle avec un million de barils à bord. Soit 150 000 tonnes de brut. Mardi 3 septembre, deux remorqueurs liés à une compagnie privée ont tenté en vain de le diriger vers un port sûr après une médiation de l’Arabie saoudite auprès des rebelles yéménites. L’opération a été suspendue à cause de l’incendie.
La mer Rouge est depuis près d’un an le théâtre d’attaques menées par les Houthis, soutenus militairement par l’Iran. Ces derniers affirment viser des navires liés à Israël en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza. Le 22 août, un porte-parole des Houthis, Yahya Sarie, a revendiqué l’attaque dans un communiqué. Selon lui, les Houthis ont Cap Sounion « appartient à une entreprise qui traite avec l’ennemi israélien. »
Sur les images satellite prises par le service d’imagerie spatiale Planet le jeudi 5 septembre, Cap Sounion Le pétrolier grec était toujours en proie aux flammes, avec une douzaine d’incendies sur son pont supérieur. Une image prise par un navire marchand passant à proximité du pétrolier grec vendredi le montre enveloppé dans un nuage de fumée, quinze jours après que les Houthis l’ont attaqué.
Le matin du 21 août, le Cap Sounion avait été attaqué à une centaine de kilomètres à l’ouest du port de Hodeidah, bastion du groupe yéménite, par deux petites embarcations, selon un rapport de son capitaine relayé par l’Agence de sécurité maritime britannique : « Les deux petites embarcations ont salué le navire marchand, ce qui a donné lieu à un bref échange de tirs d’armes légères. » Des assaillants et des membres d’une société de sécurité privée se trouvant à bord ont été impliqués. Pour se protéger des attaques de pirates – opérant principalement depuis les côtes somaliennes, plus au sud –, les armateurs ont recours à des gardes armés.
« Risque de guerre »
Deux heures plus tard, le 21 août, le Cap Sounion annoncé avoir été touché, cette fois par deux projectiles non identifiés. Puis, peu avant 8 heures du matin, heure locale, le capitaine a signalé qu’il avait été pris pour cible par un projectile « troisième projectile inconnu ». Un incendie s’est déclaré à bord, le système de propulsion a été désactivé et le navire a dérivé. L’officier a également signalé la présence d’une autre petite embarcation au comportement suspect à proximité immédiate. L’équipage a ensuite été évacué par un navire de guerre français engagé dans l’opération Aspides, une mission de sécurité maritime sous la supervision de l’Union européenne.
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Englouti par les flammes et abandonné par son équipage, le Cap Sounion La mer Rouge menace d’une catastrophe écologique. Attaqué le 21 août par les Houthis, le groupe armé chiite yéménite qui contrôle la majeure partie du Yémen, le pétrolier battant pavillon grec brûle avec un million de barils à bord. Soit 150 000 tonnes de brut. Mardi 3 septembre, deux remorqueurs liés à une compagnie privée ont tenté en vain de le diriger vers un port sûr après une médiation de l’Arabie saoudite auprès des rebelles yéménites. L’opération a été suspendue à cause de l’incendie.
La mer Rouge est depuis près d’un an le théâtre d’attaques menées par les Houthis, soutenus militairement par l’Iran. Ces derniers affirment viser des navires liés à Israël en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza. Le 22 août, un porte-parole des Houthis, Yahya Sarie, a revendiqué l’attaque dans un communiqué. Selon lui, les Houthis ont Cap Sounion « appartient à une entreprise qui traite avec l’ennemi israélien. »
Sur les images satellite prises par le service d’imagerie spatiale Planet le jeudi 5 septembre, Cap Sounion Le pétrolier grec était toujours en proie aux flammes, avec une douzaine d’incendies sur son pont supérieur. Une image prise par un navire marchand passant à proximité du pétrolier grec vendredi le montre enveloppé dans un nuage de fumée, quinze jours après que les Houthis l’ont attaqué.
Le matin du 21 août, le Cap Sounion avait été attaqué à une centaine de kilomètres à l’ouest du port de Hodeidah, bastion du groupe yéménite, par deux petites embarcations, selon un rapport de son capitaine relayé par l’Agence de sécurité maritime britannique : « Les deux petites embarcations ont salué le navire marchand, ce qui a donné lieu à un bref échange de tirs d’armes légères. » Des assaillants et des membres d’une société de sécurité privée se trouvant à bord ont été impliqués. Pour se protéger des attaques de pirates – opérant principalement depuis les côtes somaliennes, plus au sud –, les armateurs ont recours à des gardes armés.
« Risque de guerre »
Deux heures plus tard, le 21 août, le Cap Sounion annoncé avoir été touché, cette fois par deux projectiles non identifiés. Puis, peu avant 8 heures du matin, heure locale, le capitaine a signalé qu’il avait été pris pour cible par un projectile « troisième projectile inconnu ». Un incendie s’est déclaré à bord, le système de propulsion a été désactivé et le navire a dérivé. L’officier a également signalé la présence d’une autre petite embarcation au comportement suspect à proximité immédiate. L’équipage a ensuite été évacué par un navire de guerre français engagé dans l’opération Aspides, une mission de sécurité maritime sous la supervision de l’Union européenne.
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