C’C’est une petite phrase parmi tant d’autres. De celles qui blessent, méprisent et creusent la distance qui sépare certains politiques du monde rural. On la doit à Jean-Luc Mélenchon, qui déclarait récemment, lors de l’université d’été de LFI, à propos des Martiniquais, citant au passage le psychiatre Fanon, les écrivains Césaire, Glissant et Chamoiseau : « Ils ont toujours cultivé un certain sentiment d’élite intellectuelle. » Et le leader de La France insoumise d’ajouter : « On ne peut pas dire ‘on est n’importe où’. » Un compliment qui peut, bien sûr, être universellement décerné. Mais au passage, M. Mélenchon n’a pas pu s’empêcher de commettre un faux pas en citant un autre département français de manière peu amicale : « En Lozère, vous n’avez pas ça, il faut juste s’en rendre compte. »
Evidemment, la tirade en question n’est pas passée inaperçue et a soulevé une vague d’indignation, depuis le haut plateau de l’Aubrac, dont l’écrivain Julien Gracq disait qu’il était un formidable « pays de plein air », jusqu’aux Cévennes traversées par Robert Louis Stevenson, qui déclarait : « La politique est peut-être la seule profession pour laquelle aucune préparation ne soit nécessaire. »
Ignorance ou provocation ?
Et voilà ! Car en effet, comment quelqu’un qui a occupé de multiples fonctions au sein de collectivités territoriales, qui a été député français et européen, sénateur et même secrétaire d’Etat peut-il se permettre d’évaluer le coefficient (…) Lire la suite