27 juillet 2024. Vers 18 heures, le terrain de football municipal de Majdel Shams est encore un terrain de jeu. Comme chaque jour, enfants et adolescents s’y affrontent joyeusement autour du ballon rond. (Mais) à 18h18, le terrain se transforme en cimetière. Alma, Milar, Venice, Guevara, Izeel, Yazan, Johnny, Ameer, Naji, Fajr, Hazem et Nazem avaient entre 10 et 16 ans. Un tir de roquette les tue tous. La ville de Majdel Shams – la plus peuplée du plateau du Golan occupé par Israël depuis 1967 et annexé illégalement en 1981 – croule sous le chagrin.
Le massacre du 27 juillet marque un nouveau tournant dans la séquence régionale inaugurée le 7 octobre par l’attaque du Hamas contre Israël et la guerre qu’il mène depuis contre la bande de Gaza. Tel-Aviv impute la tragédie de Majdel Shams à une frappe du Hezbollah depuis le Liban. Le parti chiite dément.
À Damas, on accuse Israël d’être derrière l’attaque et on chante les louanges d’une population du Golan qui refuse obstinément, depuis des décennies, « d’abandonner son identité arabe syrienne ». À Tel-Aviv, on assiste à un épanchement de vers élégiaques sur le mythe de « L’alliance du sang » unissant Juifs et Druzes (communauté présente principalement au Liban,
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Quotidien libanais de langue française fondé en 1971 issu de la fusion entre L’Est Et Le jour, C’est l’un des journaux en langue étrangère les plus lus dans le pays et dans la diaspora libanaise, notamment francophone. Souverainiste et défenseur des libertés, notamment pendant la période du pouvoir syrien (1990-2005), il a longtemps été perçu comme le journal de l’élite chrétienne de droite. Mais il s’est repositionné au cours des quinze dernières années, en renouvelant son équipe éditoriale et en introduisant une version anglophone de son site Internet, baptisée L’Orient aujourd’huiIl reste aujourd’hui l’un des journaux les plus opposés à l’influence croissante du Hezbollah, parti armé chiite soutenu par l’Iran.
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27 juillet 2024. Vers 18 heures, le terrain de football municipal de Majdel Shams est encore un terrain de jeu. Comme chaque jour, enfants et adolescents s’y affrontent joyeusement autour du ballon rond. (Mais) à 18h18, le terrain se transforme en cimetière. Alma, Milar, Venice, Guevara, Izeel, Yazan, Johnny, Ameer, Naji, Fajr, Hazem et Nazem avaient entre 10 et 16 ans. Un tir de roquette les tue tous. La ville de Majdel Shams – la plus peuplée du plateau du Golan occupé par Israël depuis 1967 et annexé illégalement en 1981 – croule sous le chagrin.
Le massacre du 27 juillet marque un nouveau tournant dans la séquence régionale inaugurée le 7 octobre par l’attaque du Hamas contre Israël et la guerre qu’il mène depuis contre la bande de Gaza. Tel-Aviv impute la tragédie de Majdel Shams à une frappe du Hezbollah depuis le Liban. Le parti chiite dément.
À Damas, on accuse Israël d’être derrière l’attaque et on chante les louanges d’une population du Golan qui refuse obstinément, depuis des décennies, « d’abandonner son identité arabe syrienne ». À Tel-Aviv, on assiste à un épanchement de vers élégiaques sur le mythe de « L’alliance du sang » unissant Juifs et Druzes (communauté présente principalement au Liban,
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