C’est une récompense « avec l’apparence d’une réparation symbolique »résumé Le Pays.
La Mostra de Venise a décerné, samedi 7 septembre, son Lion d’Or au grand réalisateur espagnol Pedro Almodóvar, 74 ans, pour son premier film américain, « La chambre d’à côté »sur le suicide assisté. Habitué des plus grands festivals, l’auteur de chefs-d’oeuvre tels « Tout sur ma mère », « Mauvaise éducation » Ou « Douleur et gloire »n’avait jamais auparavant reçu de prix suprême en compétition.
« Les festivals européens ont été difficiles à saisir avec Almodóvar et ont eu tendance à privilégier le travail de ses acteurs plutôt que le sien. Peut-être parce que la singularité et l’exubérance de son cinéma n’ont pas toujours joué en sa faveur lorsqu’il s’agissait de créer un consensus au sein de jurys composés de personnes aux goûts divergents. »estimé Le Pays.
« La chambre d’à côté » raconte l’histoire d’Ingrid (Julianne Moore), une romancière angoissée par la fin de vie, et de Martha (Tilda Swinton), son amie d’enfance, une ancienne reporter de guerre habituée à défier la mort. Atteinte d’un cancer, cette dernière décide de mettre fin à ses jours.
« La réussite de ce prix est encore plus grande si l’on prend en compte le fait » qu’Almodóvar a « a pris une série de risques créatifs inhabituels pour un réalisateur de 74 ans »estimé Le journal. « Tout d’abord, c’est le premier de ses longs métrages tourné entièrement en anglais. »note le quotidien catalan. Il est également « probablement le film le plus sobre esthétiquement de sa carrière, et ce malgré le fait qu’il traite d’un sujet aussi susceptible de générer de la sentimentalité que la mort »le long métrage fait également « le pari de la sobriété dramatique que le réalisateur pratique depuis plusieurs films ».
La présidente du jury, l’actrice Isabelle Huppert, a également salué samedi une œuvre abordant « sujets importants » avec “philosophie”, “distance” Et « sans mélodrame ».
LE Courrier de la Sera estime pour sa part qu’il s’agit d’une « Victoire inattendue ». « Ce n’était pas facile, malgré la distance évidente qui séparait ‘The Room Next Door’ de tous les autres films : car trop souvent des jurys remplis de stars sans réelle culture cinématographique ont donné lieu à des verdicts risqués, pas cette année. »
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