LL’histoire d’un artiste se construit-elle sur une absence ? Celle de Jean-Michel Jarre, peut-être. L’enfant est né à Lyon, dans le quartier de la Croix-Rousse, d’une mère résistante, France Pejot, et d’un père compositeur de musique de film, Maurice Jarre. Les deux se séparent alors que Jean-Michel n’a que 5 ans – Maurice veut poursuivre sa carrière aux États-Unis. Ils ne reprendront contact que quarante ans plus tard.
« Mon père était plus un vide, une absence, qu’une référence musicale », confiera-t-il plus tard à Variateur de vitesseSi Maurice est ensuite récompensé par trois Oscars pour ses compositions, Jean-Michel deviendra l’un des plus grands noms de la musique électro française. Et, dimanche soir, il sera l’une des stars de la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques. Alors, il paraît parfois difficile de ne pas lire sa carrière autrement qu’à travers cette première blessure et ce besoin de reconnaissance.
La musique : pas des notes, mais des sons
Influencé par son grand-père, le gamin va commencer à bricoler les sons qui l’entourent, grâce à un petit enregistreur. Une fois installé à Issy-les-Moulineaux avec sa mère, Jean-Michel commence le piano à 8 ans, fréquente le club de jazz parisien Le Chat qui pêche avec sa mère, et prend des cours d’harmonie au Conservatoire de Paris. Premiers fondements donc de sa carrière de compositeur.
À LIRE AUSSI Victor Le Masne : « Les Jeux sont un terrain de jeu incroyable pour un musicien »
Son baccalauréat en poche, Jean-Mich (…) Lire la suite