Après l’Open d’Australie qui a ouvert l’année 2024, Jannik Sinner a remporté l’US Open. Son deuxième Grand Chelem de la saison.
Rapide et facile. Le patron peu expansif du tennis mondial a tout simplement levé les bras, après avoir fait le boulot. Sans trembler ou presque en 2h15, d’une finale qui ne restera pas dans les annales. A l’image d’un tournoi masculin très décevant. Mais le vainqueur ne l’est pas. Sinner est devenu le premier numéro 1 mondial à s’imposer à Flushing Meadows chez les hommes depuis Rafael Nadal en 2017, et le premier Italien à soulever le trophée à New York. Si l’Américain Taylor Fritz qui disputait sa première finale en Grand Chelem a servi pour le 3e set, il n’a jamais vraiment été en mesure de faire douter l’Italien, très solide dans les points importants. Andy Roddick, sacré en 2003 à Flushing Meadows n’a toujours pas de successeur.
La nouvelle génération au pouvoir. Jannik Sinner (Open d’Australie, US Open) et Carlos Alcaraz (Roland-Garros, Wimbledon) se seront partagés les quatre titres du Grand Chelem cette année. C’est seulement la troisième fois dans l’ère Open que deux jeunes joueurs de 23 ans ou moins remportent les quatre titres du Grand Chelem en une saison. Le patron sur dur, c’est l’Italien. Comme Aryna Sabalenka chez les dames, le Transalpin a remporté les deux Majeurs sur cette surface cette saison. Sinner avait débuté l’US Open dans la polémique. Blanchi avant le début de la quinzaine à la suite de deux tests positifs au printemps dernier, il a su garder la tête froide pour tenir son rang alors que ses deux principaux rivaux, épuisés après les Jeux de Paris, ont disparu prématurément : Alcaraz au deuxième tour et Djokovic au troisième tour. Le tout sans jouer à son meilleur niveau…
L’Italien a parfaitement débuté sa finale en s’emparant du service adverse dès le premier jeu. Et même s’il a été breaké assez rapidement, il a su prendre l’avantage pour mener 5-3, face à un Fritz très fragile au service (38% de premiers services dans le premier set). Plus solide dans les échanges, capable de plus de variation, Sinner a enfoncé le clou dans le deuxième acte. Il a breaké son adversaire au meilleur moment à 5-4, malgré un Fritz plus efficace sur ses premiers services (78%). Le match aurait pu basculer au troisième set lorsque Fritz a breaké l’Italien. Mais au moment de conclure, le numéro un mondial a su refaire son retard face à un Américain très nerveux, rattrapé par l’enjeu de cette finale à sens unique.