Le procès de Martinez Zogo, du nom de l’animateur radio enlevé, torturé puis assassiné en janvier 2023 près de Yaoundé, a tenu lundi sa sixième audience. Et alors que le procès s’enlisait dans des questions de procédure depuis 6 mois, l’audience a enfin permis d’entrevoir l’ouverture des débats de fond.
Avec notre correspondant à Yaoundé, Polycarpe Essomba
Par accord unanime des parties au procès, les choses peuvent enfin devenir sérieuses. Car à l’issue de l’audience de lundi, et comme le veut la procédure, les 17 accusés ont été formellement identifiés et notifiés des accusations qui pèsent contre eux.
Devant le tribunal, l’un après l’autre, qu’il s’agisse d’accusations de meurtre, de complicité de meurtre, de torture ou de violation d’ordres, tous les accusés ont plaidé « non coupable ».
Le tribunal a ensuite voulu poursuivre le procès en invitant les parties, notamment les différents avocats de la défense, à soulever leurs objections, mais l’unanimité a rapidement été atteinte sur cette question pour un report après que certains avocats ont demandé plus de temps pour peaufiner leur dossier.
Ce sera donc pour le 30 septembre prochain lors de la prochaine audience et le procès Martinez Zogo entrera enfin dans une phase décisive, celle des débats de fond. Avant l’annonce du report, la question de la place de l’Etat dans ce procès, bien que déjà tranchée, a été à nouveau débattue. Et comme lors de la précédente audience, le tribunal a maintenu que l’Etat, dont les agents sont mis en cause à travers le service de renseignement camerounais, sera cité dans cette affaire à la seule qualité de civilement responsable, où ses avocats ont également souhaité se constituer partie civile.
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