Il y a deux semaines, la justice française a inculpé le patron de la plateforme de messagerie Telegram. Pavel Durov est notamment accusé de complicité de crime organisé dans la diffusion de contenus pédopornographiques. L’absence de contrôle sur les échanges menés sur cette application suscite des interrogations dans le monde entier. En Iran notamment, un cyberactiviste tente de lutter contre les réseaux pédopornographiques sur Telegram.
Saeed Souzangar est le fondateur d’une entreprise de sécurité numérique. Sur les réseaux sociaux iraniens, il est connu pour ses combats pour la défense des droits numériques. Il y a deux ans, depuis son bureau de Téhéran, il recevait des messages de familles désespérées. Leurs enfants auraient été piégés sur Telegram et intégrés dans un vaste réseau de pédopornographie. Pour accéder à Telegram, interdit en Iran, les enfants installent n’importe quel logiciel ou application permettant de contourner les limites d’accès. C’est alors que le contenu de leur téléphone est piraté et qu’ils sont ensuite contactés pour les faire chanter. “.
Avec l’aide d’autres militants, Saeed Souzangar a envoyé plusieurs alertes sur Telegram, espérant que certains profils seraient bloqués. Des demandes restées sans réponse selon lui. Il a alors engagé un avocat pour porter l’affaire devant la justice iranienne, sans résultat. J’avais les photos, les vidéos, les numéros de cartes de crédit, les reçus de virement bancaire effectués pour acheter du contenu, les liens entre les différentes chaînes étaient tous documentés. “.
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