Avec 1,3 million d’âmes, le Timor oriental est un tout petit pays. Mais lorsque la moitié de la population est regroupée sur quelques hectares, il n’en est pas moins impressionnant. Mardi 10 septembre, environ 600 000 personnes, selon les autorités locales, ont déclaré “Amen” Les manifestants ont chanté à l’unisson, au pape François venu célébrer une messe historique dans cette jeune démocratie où 97% des habitants se déclarent catholiques. Face au pape argentin, une mer de parapluies jaunes et blancs, les couleurs du Vatican, protégeait la foule vêtue de tee-shirts à son effigie du soleil de plomb. Certains étaient arrivés dans la nuit pour être aux premières loges. Réunis dans un espace ouvert à Tasitolu, une ville balnéaire à l’ouest de Dili, la capitale, les Timorais ont pu se consacrer pleinement à la visite du pontife : l’Etat avait décrété trois jours fériés pour l’occasion.
Sur la route menant au rassemblement, chaque magasin et entreprise a son propre panneau d’affichage célébrant l’arrivée du chef de l’Église catholique, tandis qu’une mer de personnes se dirige vers les lieux. « Je suis ravi, vraiment heureux », dit Federico, 34 ans, avec de grandes lunettes de soleil irisées sur ses yeux. « Tout le monde est enthousiasmé : c’est la première fois que le pape vient au Timor oriental »“Je pense que le pape a raison. En droit, il a raison : quand Jean-Paul II présidait une messe au même endroit, en 1989, le Timor oriental était encore une province indonésienne. La visite du pape était un message d’espoir pour un peuple opprimé, et une façon de faire pression sur l’Indonésie, qui avait envahi le territoire après le retrait du colonisateur portugais en 1975.
Aujourd’hui, elle est vécue comme une reconnaissance pour un Etat qui n’a obtenu son indépendance officielle qu’en 2002, trois ans après le départ des troupes indonésiennes, qui avaient laissé un pays en ruines. Lundi 9 septembre, le pape a appelé le pays à poursuivre sur le chemin de la réconciliation : « Je voudrais particulièrement rappeler et saluer vos efforts diligents pour parvenir à une réconciliation complète avec vos frères en Indonésie, une attitude qui trouve sa source première et la plus pure dans les enseignements de l’Évangile. Pour un conflit aussi récent, les relations avec l’Indonésie sont effectivement pacifiques : de nombreux Timorais étudient ou travaillent en Indonésie, et mardi des groupes de catholiques sont venus du Timor indonésien, la moitié occidentale de l’île, pour assister à la messe.
« Les jeunes générations ne connaissent plus l’histoire »
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Avec 1,3 million d’âmes, le Timor oriental est un tout petit pays. Mais lorsque la moitié de la population est regroupée sur quelques hectares, il n’en est pas moins impressionnant. Mardi 10 septembre, environ 600 000 personnes, selon les autorités locales, ont déclaré “Amen” Les manifestants ont chanté à l’unisson, au pape François venu célébrer une messe historique dans cette jeune démocratie où 97% des habitants se déclarent catholiques. Face au pape argentin, une mer de parapluies jaunes et blancs, les couleurs du Vatican, protégeait la foule vêtue de tee-shirts à son effigie du soleil de plomb. Certains étaient arrivés dans la nuit pour être aux premières loges. Réunis dans un espace ouvert à Tasitolu, une ville balnéaire à l’ouest de Dili, la capitale, les Timorais ont pu se consacrer pleinement à la visite du pontife : l’Etat avait décrété trois jours fériés pour l’occasion.
Sur la route menant au rassemblement, chaque magasin et entreprise a son propre panneau d’affichage célébrant l’arrivée du chef de l’Église catholique, tandis qu’une mer de personnes se dirige vers les lieux. « Je suis ravi, vraiment heureux », dit Federico, 34 ans, avec de grandes lunettes de soleil irisées sur ses yeux. « Tout le monde est enthousiasmé : c’est la première fois que le pape vient au Timor oriental »“Je pense que le pape a raison. En droit, il a raison : quand Jean-Paul II présidait une messe au même endroit, en 1989, le Timor oriental était encore une province indonésienne. La visite du pape était un message d’espoir pour un peuple opprimé, et une façon de faire pression sur l’Indonésie, qui avait envahi le territoire après le retrait du colonisateur portugais en 1975.
Aujourd’hui, elle est vécue comme une reconnaissance pour un Etat qui n’a obtenu son indépendance officielle qu’en 2002, trois ans après le départ des troupes indonésiennes, qui avaient laissé un pays en ruines. Lundi 9 septembre, le pape a appelé le pays à poursuivre sur le chemin de la réconciliation : « Je voudrais particulièrement rappeler et saluer vos efforts diligents pour parvenir à une réconciliation complète avec vos frères en Indonésie, une attitude qui trouve sa source première et la plus pure dans les enseignements de l’Évangile. Pour un conflit aussi récent, les relations avec l’Indonésie sont effectivement pacifiques : de nombreux Timorais étudient ou travaillent en Indonésie, et mardi des groupes de catholiques sont venus du Timor indonésien, la moitié occidentale de l’île, pour assister à la messe.
« Les jeunes générations ne connaissent plus l’histoire »
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