La Bourse de New York a terminĂ© sur une note mitigĂ©e mardi, les investisseurs Ă©tant hĂ©sitants avant la publication de nouveaux indicateurs d’inflation mercredi et jeudi.
Le Dow Jones a chutĂ© de 0,23%, l’indice Nasdaq a gagnĂ© 0,84% et l’indice Ă©largi S&P 500 a gagnĂ© 0,45%.
« Le marchĂ© attend dĂ©jĂ avec impatience l’IPC (indice des prix Ă la consommation) demain (mercredi) et l’IPP (indice des prix Ă la production) jeudi », a dĂ©clarĂ© Tom Cahill de Ventura Wealth Management.
Ces deux chiffres seront les derniers jalons avant la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), mardi et mercredi.
Les Ă©conomistes s’attendent Ă ce que l’IPC ralentisse en aoĂ»t, Ă 2,6 % sur un an, contre 2,9 % en juillet.
Du cĂ´tĂ© de la Fed, les opĂ©rateurs attribuent une probabilitĂ© de 69% Ă une baisse d’un quart de point du taux directeur.
Contrairement aux actions, le marché obligataire a pris une direction claire.
Le rendement des obligations d’État amĂ©ricaines Ă deux ans est tombĂ© Ă 3,59%, le plus bas depuis près d’un an et demi, contre 3,67% la veille Ă la clĂ´ture.
Pour Marc Chandler de Bannockburn Global Forex, cette baisse est liĂ©e au dĂ©rapage des cours du pĂ©trole. Mardi, le Brent, principale rĂ©fĂ©rence mondiale pour l’or noir, est passĂ© sous les 69 dollars, une première depuis dĂ©cembre 2021.
Cette baisse va peser sur les anticipations d’inflation, c’est-Ă -dire ce que les mĂ©nages imaginent de la trajectoire des prix dans les mois et annĂ©es Ă venir.
Le prix de l’essence aux États-Unis est déjà 15 % inférieur à ce qu’il était à la même période il y a un an.
La chute des prix de l’Ă©nergie renforce l’idĂ©e que l’inflation va se normaliser, ce qui met la pression sur les rendements obligataires, explique Marc Chandler.
Les investisseurs Ă©taient Ă©galement prudents avant le dĂ©bat prĂ©sidentiel de mardi soir entre l’ancien prĂ©sident rĂ©publicain Donald Trump et la vice-prĂ©sidente Kamala Harris.
“Ce dĂ©bat pourrait faire bouger un peu le marchĂ©, mais il ne supprimera pas l’incertitude” sur l’issue du vote, a prĂ©venu Tom Cahill.
« Si Trump ou Harris brille vraiment, ce sera probablement en jouant sur certains secteurs, par exemple les Ă©nergies renouvelables ou les infrastructures », explique l’analyste.
En Bourse, Boeing (-1,74%) a souffert des dĂ©clarations du prĂ©sident de la branche syndicale IAMAW dont dĂ©pend le constructeur. Jon Holden a dĂ©clarĂ© s’attendre Ă ce qu’une majoritĂ© de ses membres rejettent le projet de nouvel accord d’entreprise dĂ©voilĂ© dimanche.
Wall Street a salué Oracle (+11,44%), qui a publié des résultats supérieurs aux attentes, avec une mention spéciale pour la croissance de ses activités de cloud computing. Les prévisions du groupe pour le trimestre en cours sont conformes aux projections des analystes.
Apple a chutĂ© (-0,36%), après que la Cour de justice de l’Union europĂ©enne (CJUE), plus haute juridiction europĂ©enne, a confirmĂ© une dĂ©cision obligeant Apple Ă payer quelque 13 milliards d’euros d’arriĂ©rĂ©s d’impĂ´ts Ă l’Irlande.
Le groupe a indiquĂ© qu’il prĂ©voyait d’inclure une charge exceptionnelle de 10 milliards de dollars dans les comptes du trimestre en cours suite Ă cette dĂ©cision.
Les déclarations du nouveau patron Brian Niccol, entré en fonction lundi, ont profité à Starbucks (+1,23%). Le dirigeant entend concentrer ses efforts sur le marché américain dans les prochains mois.
L’action Goldman Sachs a chutĂ© (-4,39%) après que son PDG, David Solomon, a prĂ©venu lundi d’un ralentissement des rĂ©sultats de la banque au troisième trimestre, en partie liĂ© aux hoquets des marchĂ©s dĂ©but aoĂ»t.
Le dirigeant a Ă©galement dĂ©clarĂ© que la banque prendrait en charge une charge d’amortissement de 400 millions de dollars liĂ©e Ă sa sortie de plusieurs activitĂ©s de banque de dĂ©tail.
Nasdaq
toi/liu