Par
Amine El Hasnaouy
Publié le
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Habitant de Gouffern en Auge (Orne) a été condamné à ce Mardi 10 septembre 2024 par le tribunal correctionnel d’Argentan à dix mois de prison avec sursis, pour violences et menaces de mort répétées sur sa compagne, ayant entraîné un traumatisme estimé à 30 jours d’incapacité.
Je ne me souviens pas de grand chose, mais si elle le dit, ça doit être vrai.
Trois bouteilles d’alcool par jour
Tout commence sur 17 juin 2023 lorsque sa compagne a porté plainte, affirmant avoir subi des violences pendant plusieurs mois. Sa compagne, chômeur et alcooliqueconsommerait jusqu’à trois bouteilles de vodka par jour. LE 22 novembre 2023après une autre journée de travail, elle le retrouve ivre.
Il la plaque contre le réfrigérateur, la jette contre l’évier, casse une bouteille de vodka et la menace avec un éclat de verre.
Il a planté un couteau dans le bar en disant qu’il allait me tuer
Des marques sur sa clavicule, qu’elle a photographiées, confirment ses dires. Elle se réfugie alors chez ses parents, mais revient au bout de deux semaines, suite aux promesses de changement de son compagnon.
Promesses non tenues et récidive continue
Malgré ses promesses de se faire soigner, les violences ont repris. 7 février 2023par jalousie, il la renverse sur le lit, la frappe contre le mur. En avril, la situation se répète.
La victime enregistre des disputes au cours desquelles son partenaire menace de la tuer, qu’elle transmet aux enquêteurs. Le traumatisme causé par ces attaques est évalué médicalement à 30 jours d’incapacité totale de travail (ITT).
Un accusé honteux, mais un lourd passé criminel
Devant le président du tribunal, l’accusé, âgé de 39 ans, a reconnu avoir un problème d’alcool, tout en minimisant la quantité consommée :
Je buvais de la vodka, de la bière, tout ce que je pouvais acheter, mais pas trois bouteilles par jour.
Il exprime sa honte face à son comportement et affirme ne plus boire de vodka, et reçoit actuellement l’aide d’un spécialiste en toxicomanie.
Une justice dure mais juste
L’avocate de la partie civile met en avant les graves conséquences psychologiques subies par sa cliente, qui a perdu plus de 15 kilos et souffre de troubles du sommeil. Elle réclame une indemnisation de 1 500 euros pour préjudice moral et de 385 euros pour frais médicaux.
Le procureur met en avant les cinq condamnations antérieures du prévenu, toutes liées à l’alcool. Il requiert une peine de six mois de prison avec sursis, ainsi qu’un cours de sensibilisation sur les violences conjugales.
Le tribunal condamnera l’accusé à dix mois de prison avec sursis et probation de deux ansl’obligation de suivre un traitement, de travailler, d’indemniser la victime à hauteur de 1 885 € et de suivre une formation sur les violences conjugales.
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