LLa toponymie du pays risque de changer dans les prochains mois. Alors que de nouvelles accusations de viols et d’agressions sexuelles ont récemment été portées contre l’abbé Pierre, plusieurs communautés ont exprimé leur souhait de rebaptiser des lieux nommés en hommage à l’homme d’Eglise.
Selon un décompte de l’Agence France-Presse basé sur la base nationale d’adresses, 150 rues ou lieux portent le nom de l’abbé-Pierre ou d’Henri-Grouès, son nom de naissance. Un nombre qui devrait bientôt diminuer. La Ville de Nancy a annoncé, lundi 9 septembre, le retrait prochain d’une plaque commémorative placée à l’ancienne adresse parlementaire de l’abbé Pierre, qui fut député de Meurthe-et-Moselle de 1945 à 1951. “La parole des victimes, femmes et enfants, doit être entendue, respectée et soutenue en priorité”, s’est justifiée la municipalité.
À LIRE AUSSI Accusation contre l’abbé Pierre : Sœur Véronique Margron demande « une instance de réparation » A Paris, et “à titre exceptionnel”, la Ville “veut rebaptiser le jardin des Grands-Moulins” du nom de l’abbé Pierre. A Lyon, c’est la “fresque des Lyonnais”, un trompe-l’oeil représentant des Lyonnais célèbres, qui fait sourciller. La fresque est une propriété privée, ce qui complique toute décision, mais un débat est en cours, explique-t-on à la mairie écologiste. La Ville de Besançon va, “très prochainement” retirer son nom de l’abri de nuit proche du parc des Glacis.