L’EDITORIAL DU FIGARO – Il y a quelque chose d’humiliant pour la septième puissance économique mondiale d’attendre en se rongeant les ongles le verdict d’une agence de notation.
Tic-tac, tic-tac… encore quelques heures à attendre et le gouvernement saura s’il doit ou non subir l’affront d’une dégradation de la note financière de la France. Au point où en sont les comptes publics, l’issue, cette fois-ci ou la suivante, est-elle encore incertaine ? Soyons réalistes : il y a quelque chose d’humiliant pour la septième puissance économique mondiale d’attendre en se rongeant les ongles le verdict d’une agence de notation. Guetteant le jugement d’analystes anonymes manipulant des personnages comme Zorro le fouet, qui pendant des mois a parcouru les comptes, demandé des détails, attendu des justifications. Et qui, au final, donnera une note, tel un maître à son élève. Le prix à payer pour émettre des prêts sur les marchés dépendra de cette évaluation.
On pourra toujours critiquer ce système qui donne aux entreprises privées – américaines d’ailleurs – un pouvoir exorbitant sur le coût du financement des États. Qui ont pu, lors du grand…