“JEJ’ai envie de ramener un mot à la mode : le groupe. » Omar Sy s’est exprimé sur le plateau de Tous les jours, sur TMC, ce jeudi 25 avril, où il était invité à faire la promotion de son livre Allez, parlons, écrit avec Elsa Vigoureux, sur la situation sociale et politique en France. L’acteur a dénoncé la montée de l’extrême droite et l’individualisme, qui a pris le pas, à ses yeux, sur le collectif.
“La notion de justice, d’égalité, de fraternité, nous n’en avons plus du tout”, a-t-il déploré. Selon lui, les politiques “sont en train de remettre au goût du jour une France du passé, avec des idées bien ancrées, du ‘où est maman'”, faisant ainsi allusion à la remarque de Marion Maréchal sur les enfants de Jacquemus.
« Ces idées ont conduit la France dans des endroits très, très sombres », a-t-il prévenu. Et d’insister : « Je dis soyez prudent car cela nous concerne tous. »
« Nous parlons chacun de nous. Il ne s’agit pas de ça», dénonce-t-il, assurant que l’individualisme est trop présent dans le monde politique. “Dans l’espace public, chacun parle de soi et on oublie le groupe”, regrette la star de la série Lupin. « Ce qui fait que nous avons des individus qui se prétendent leaders mais qui sont souvent des mégalomanes. Mais un leader est celui qui prend soin du groupe », dit-il.
« Mon optimiste est mis à l’épreuve »
Omar Sy poursuit son propos devant Yann Barthès et regrette que ces dirigeants “s’expriment sur ce qui les blesse, ce qui les dérange, ce qui leur fait peur”. « Ils parlent au nom du groupe mais avec leur propre névrose. C’est ça mon problème», dénonce-t-il.
LIRE AUSSI Pourquoi les propos d’Omar Sy sur la guerre suscitent la polémique “Il faut se réveiller, on a un groupe à créer”, affirme le comédien. “Mon optimisme est mis à rude épreuve, je pense que ça ne marchera pas si on n’a pas une autre table ronde”, confie-t-il, admettant que “le monde fait un peu froid dans le dos”.
« Allez, tenons-nous la main, on va se promener. Ce que je dis semble stupide, mais je le pense vraiment », conclut-il.
Dans Allez, parlonsl’acteur emblématique du film Intouchables évoque sa vie, sa famille, sa religion, mais aussi la montée de l’extrême droite et la violence chez les jeunes.