L’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), une ONG suisse accréditée auprès de l’ONU qui a récemment effectué une mission d’évaluation à N’Djamena, estime qu’il existe « une fébrilité quant au désir de poser des actions concrètes et immédiates ” de la part des autorités tchadiennes. Isidore Collins Ngeuleu, responsable Afrique de l’OMCT, souligne notamment une augmentation des arrestations et détentions hors procédures par les services de renseignement tchadiens, qu’il appelle à ” réforme “.
Dans la lutte contre la torture, les actes doivent suivre les promesses TchadC’est en substance la conclusion à laquelle est parvenue l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) après sa récente mission à N’Djamena. Cette organisation suisse accréditée auprès des Nations unies à Genève a passé plusieurs jours dans la capitale tchadienne, notamment pour visiter la prison de Klessoum, et soumettre aux autorités les recommandations formulées par le Comité de l’ONU contre la torture après le « jeudi noir » du 20 octobre 2022, où des manifestations hostiles à l’avancée de la transition au Tchad ont été violemment réprimées.
Collins Ngeuleu poursuit : « Le problème, en fait, c’est le règne de l’arbitraire, comme un système parallèle qui existe au Tchad, une sorte de boîte noire qui agit en dehors du cadre législatif. Vous parlez au ministre de la Justice, vous parlez aux techniciens du ministère de la Justice, vous avez l’impression d’avoir des homologues qui tiennent le même discours que vous, mais qui eux-mêmes ne peuvent pas vous répondre lorsque vous soulevez des questions plus complexes qui appartiennent à un pouvoir beaucoup plus élevé. »
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