Il est presque 19 heures, ce jeudi 5 septembre 2024, lorsque Michel Barnier prend la parole sur le perron de Matignon. Quelques heures plus tôt, l’ancien négociateur en chef du Brexit avait été officiellement nommé Premier ministre par Emmanuel Macron, en remplacement de Gabriel Attal dont le discours d’adieu vient de prendre un bon quart d’heure. Lorsqu’il s’arrête enfin, Michel Barnier ironise : « Puis-je dire quelques mots ici ? » La pique provoque un sourire du Premier ministre sortant et un éclat de rire dans l’auditoire. Michel Barnier, de son côté, commence son discours.
Ces “quelques mots” qu’il entend prononcer, ce seront évidemment celles d’un homme de droite, celui qu’il a toujours été depuis son premier mandat, sous l’ère Pompidou. Devant les caméras, le septuagénaire évoque donc l’immigration, qui doit être ” maître “la sécurité, qui doit être assurée “tous les jours” et bien sûr, le « dette financière », Cela doit être réduit.
Mais, ajoute-t-il, une autre dette doit être prise en compte : « la dette écologique qui pèse lourdement sur les épaules de nos enfants ». La précision ne passe pas inaperçue. Et très vite, elle pose une question : ce Premier ministre issu des Républicains pourrait-il être, contre toute attente, un écologiste ?
Un certain intérêt pour l’écologie
A première vue, le passé du nouveau Premier ministre incite à répondre oui. Pendant des années, le Savoyard a été l’un des rares hommes politiques de son camp à s’intéresser aux questions environnementales.
Quand personne ne s’y intéressait, Barnier a écrit des livres pour sauver la planète
Symboliquement, en 1973, alors qu’il débute sa carrière politique nationale, c’est au sein du tout nouveau ministère de la Protection de la nature et de l’environnement que débarque Michel Barnier, tout juste âgé de 22 ans, comme chargé de mission. Plus tard, lorsqu’il aura troqué ses habits de conseiller pour ceux, plus élégants, de député, ce fils d’industriel sera nommé à plusieurs reprises rapporteur du budget consacré à l’environnement. En 1990, ses recherches et travaux sur l’environnement…
Il est presque 19 heures, ce jeudi 5 septembre 2024, lorsque Michel Barnier prend la parole sur le perron de Matignon. Quelques heures plus tôt, l’ancien négociateur en chef du Brexit avait été officiellement nommé Premier ministre par Emmanuel Macron, en remplacement de Gabriel Attal dont le discours d’adieu vient de prendre un bon quart d’heure. Lorsqu’il s’arrête enfin, Michel Barnier ironise : « Puis-je dire quelques mots ici ? » La pique provoque un sourire du Premier ministre sortant et un éclat de rire dans l’auditoire. Michel Barnier, de son côté, commence son discours.
Ces “quelques mots” qu’il entend prononcer, ce seront évidemment celles d’un homme de droite, celui qu’il a toujours été depuis son premier mandat, sous l’ère Pompidou. Devant les caméras, le septuagénaire évoque donc l’immigration, qui doit être ” maître “la sécurité, qui doit être assurée “tous les jours” et bien sûr, le « dette financière », Cela doit être réduit.
Mais, ajoute-t-il, une autre dette doit être prise en compte : « la dette écologique qui pèse lourdement sur les épaules de nos enfants ». La précision ne passe pas inaperçue. Et très vite, elle pose une question : ce Premier ministre issu des Républicains pourrait-il être, contre toute attente, un écologiste ?
Un certain intérêt pour l’écologie
A première vue, le passé du nouveau Premier ministre incite à répondre oui. Pendant des années, le Savoyard a été l’un des rares hommes politiques de son camp à s’intéresser aux questions environnementales.
Quand personne ne s’y intéressait, Barnier a écrit des livres pour sauver la planète
Symboliquement, en 1973, alors qu’il débute sa carrière politique nationale, c’est au sein du tout nouveau ministère de la Protection de la nature et de l’environnement que débarque Michel Barnier, tout juste âgé de 22 ans, comme chargé de mission. Plus tard, lorsqu’il aura troqué ses habits de conseiller pour ceux, plus élégants, de député, ce fils d’industriel sera nommé à plusieurs reprises rapporteur du budget consacré à l’environnement. En 1990, ses recherches et travaux sur l’environnement…