Trois jours après le jugement en appel qui a condamné l’avocate Sonia Dahmani à huit mois de prison, ses proches sont toujours furieux. Alors que la sentence a été prononcée sans que les avocats de Sonia Dahmani n’aient pu débuter leurs plaidoiries, ses partisans s’inquiètent de ce précédent.
Avec notre correspondant à Tunis, Amira Souilem
Des avocats, des proches et des militants de la société civile se sont réunis au siège du Syndicat des journalistes tunisiens.
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Parmi eux, Bassem Trifi, président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme : « Les choses sont claires maintenant. On voit où le régime politique veut en venir aujourd’hui. Il nous a montré ce qu’il entend faire à travers le procès de notre collègue et amie Sonia Dahmani. Il ne respecte même plus le droit à un procès équitable. Je vais être familier et je m’en excuse, mais le message qu’il envoie est le suivant : «c’est comme ça et si ça ne te plaît pas, eh bien, c’est pareil“. »
Ce qui inquiète aussi les frères et la sœur de Sonia Dahmani, présents ce matin-là. Malgré un pourvoi en cassation, Ramla Dahmani est sous le choc, d’autant que Sonia Dahmani est poursuivie dans quatre autres affaires d’opinion.
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