Le président de l’Olympique de Marseille (OM), Pablo Longoria, siégera pour la première fois au conseil d’administration de la Ligue de Football Professionnel (LFP), où il a été l’entraîneur du club le plus élu (avec 99%), le 10 septembre prochain. Alors que le football de clubs français est marqué par le fiasco des négociations sur les droits TV, l’Espagnol de 38 ans affiche sa volonté de « coopérer avec d’autres présidents pour travailler sur une nouvelle stratégie » Et « améliorer le produit Ligue 1 ».
Etes-vous satisfait de la réélection de Vincent Labrune à la tête de la Ligue ?
Tout d’abord, il y a une situation très claire : la LFP a besoin de changements dans ses modes de fonctionnement. C’est ce dont j’ai longuement discuté avec Vincent Labrune et je considère qu’il était, à cet égard, le meilleur candidat. Le suivre, c’était aller dans une direction où il était possible de faire évoluer les choses plus rapidement. Il faut maintenant se mettre au travail pour réaliser ces évolutions et améliorer la situation par rapport à celle que nous connaissons aujourd’hui.
Le bilan de Vincent Labrune a pourtant été très critiqué…
On parle du passé récent, avec la négociation pour les droits audiovisuels qui a mis la LFP en difficulté. Mais il y a un passé plus ancien et des succès, comme l’augmentation du championnat à 18 équipes, le coup de pouce donné aux clubs en compétition dans les Coupes d’Europe pour renforcer leur présence dans les compétitions continentales, ou encore l’accord avec le fonds d’investissement CVC, qui a permis d’obtenir l’argent dont les clubs avaient besoin. En revanche, ce que je regrette dans cet accord, c’est qu’il aurait fallu un plan stratégique avec CVC pour améliorer le produit Ligue 1, moderniser les clubs, les stades, les infrastructures, etc.
Le candidat perdant, Cyril Linette, vous avait suggéré de voter pour lui, car vous étiez d’accord sur la manière de promouvoir la Ligue 1. Était-ce le cas ?
C’est toujours positif que des gens viennent soulever le débat et apporter matière à réflexion, mais je n’aime pas parler de choses que je dis en privé. Certains m’ont attribué des propos que je n’ai pas tenus. Le plus important dans cette élection n’était pas le “qui”, mais le “comment”. Que le championnat soit meilleur. Que la gouvernance soit meilleure. Que les clubs travaillent tous ensemble, d’une seule voix. Pour améliorer l’expérience des supporters. Nous vivons un tournant dans l’histoire du football français et nous devons établir une stratégie.
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