Pour les mariages, et pour les crimes aussi : des voitures puissantes louées à prix cassés en Pologne sont régulièrement impliquées dans des affaires en France. Ce fut le cas de la surpuissante Mercedes A45 AMG lors de la mort de Nahel à Nanterre en 2023, et de l’Audi RS3 dimanche dans l’affaire Lilian Dejean à Grenoble…
Selon un loueur parisien, ses concurrents polonais bénéficient de malus à l’achat encore inexistants (ils atteignent jusqu’à 60 000 euros en France pour les voitures les plus polluantes). BMW M2, Porsche, Mercedes Classe E ou G. Pour quelques centaines d’euros par jour, il est ainsi possible de louer des petites bombes, des sportives d’exception, des grosses berlines ou des SUV, et parfois de les payer en liquide.
« Un véritable boom »
Le Service d’information, de renseignement et d’analyse stratégique sur le crime organisé (Sirasco) avait déjà alerté sur ce phénomène en 2021. en vogue “, comme l’explique sa patronne Annabelle Vandendriessche. “ Nous avons eu de plus en plus de signalements de services territoriaux sur l’utilisation de ces véhicules polonais de location. Nous avons été amenés à creuser le phénomène : il y a un véritable boom de la sous-location avec des sociétés implantées en Pologne et des sous-locataires, sociétés françaises ou particuliers, qui ont mis les véhicules à disposition de particuliers qui les ont ensuite utilisés pour commettre divers actes répréhensibles. ” explique-t-elle.
Pour Eric Henry, délégué national du syndicat Alliance Police Nationale, l’explication est assez simple : lors de la location, « Le même véhicule coûte cinq fois moins cher en Pologne ” qu’en France. Il y a quelques années, les loueurs, comme beaucoup de particuliers, se tournaient davantage vers l’Allemagne, le Luxembourg ou la principauté d’Andorre. Désormais, c’est l’Europe de l’Est, et notamment la Pologne, sixième marché automobile du continent, qui a les faveurs des malfaiteurs. “ Il existe une législation extrêmement permissive “, précise le représentant syndical. Ces véhicules reviennent ensuite en France, avec leurs plaques étrangères, et il devient très compliqué de remonter au véritable propriétaire en cas d’infraction.
Trafic de drogue
“ Il existe plusieurs types d’utilisation de ces véhicules : le moins nocif est la location de véhicules de luxe pour un événement, comme un mariage par exemple. Il s’agit d’une utilisation « d’esbroufe ».», assure Annabelle Vandendriessche, de Sirasco. “ Il existe d’autres utilisations beaucoup plus problématiques par les délinquants routiers, notamment dans les rodéos ou les vitesses très élevées, mais aussi dans des cas beaucoup plus graves comme le trafic de drogue, le vol à main armée, le vol en bande organisée, etc. ” continue-t-elle.
UN “impunité ” qui a été dénoncé par le Syndicat des cadres de la sécurité intérieure : “ Quand l’État va-t-il mettre fin à ce fléau des locations de voitures de sport qui permettent aux criminels de blanchir de l’argent sale, de circuler et de tuer en toute impunité ?
Pour les mariages, et pour les crimes aussi : des voitures puissantes louées à prix cassés en Pologne sont régulièrement impliquées dans des affaires en France. Ce fut le cas de la surpuissante Mercedes A45 AMG lors de la mort de Nahel à Nanterre en 2023, et de l’Audi RS3 dimanche dans l’affaire Lilian Dejean à Grenoble…
Selon un loueur parisien, ses concurrents polonais bénéficient de malus à l’achat encore inexistants (ils atteignent jusqu’à 60 000 euros en France pour les voitures les plus polluantes). BMW M2, Porsche, Mercedes Classe E ou G. Pour quelques centaines d’euros par jour, il est ainsi possible de louer des petites bombes, des sportives d’exception, des grosses berlines ou des SUV, et parfois de les payer en liquide.
« Un véritable boom »
Le Service d’information, de renseignement et d’analyse stratégique sur le crime organisé (Sirasco) avait déjà alerté sur ce phénomène en 2021. en vogue “, comme l’explique sa patronne Annabelle Vandendriessche. “ Nous avons eu de plus en plus de signalements de services territoriaux sur l’utilisation de ces véhicules polonais de location. Nous avons été amenés à creuser le phénomène : il y a un véritable boom de la sous-location avec des sociétés implantées en Pologne et des sous-locataires, sociétés françaises ou particuliers, qui ont mis les véhicules à disposition de particuliers qui les ont ensuite utilisés pour commettre divers actes répréhensibles. ” explique-t-elle.
Pour Eric Henry, délégué national du syndicat Alliance Police Nationale, l’explication est assez simple : lors de la location, « Le même véhicule coûte cinq fois moins cher en Pologne ” qu’en France. Il y a quelques années, les loueurs, comme beaucoup de particuliers, se tournaient davantage vers l’Allemagne, le Luxembourg ou la principauté d’Andorre. Désormais, c’est l’Europe de l’Est, et notamment la Pologne, sixième marché automobile du continent, qui a les faveurs des malfaiteurs. “ Il existe une législation extrêmement permissive “, précise le représentant syndical. Ces véhicules reviennent ensuite en France, avec leurs plaques étrangères, et il devient très compliqué de remonter au véritable propriétaire en cas d’infraction.
Trafic de drogue
“ Il existe plusieurs types d’utilisation de ces véhicules : le moins nocif est la location de véhicules de luxe pour un événement, comme un mariage par exemple. Il s’agit d’une utilisation « d’esbroufe ».», assure Annabelle Vandendriessche, de Sirasco. “ Il existe d’autres utilisations beaucoup plus problématiques par les délinquants routiers, notamment dans les rodéos ou les vitesses très élevées, mais aussi dans des cas beaucoup plus graves comme le trafic de drogue, le vol à main armée, le vol en bande organisée, etc. ” continue-t-elle.
UN “impunité ” qui a été dénoncé par le Syndicat des cadres de la sécurité intérieure : “ Quand l’État va-t-il mettre fin à ce fléau des locations de voitures de sport qui permettent aux criminels de blanchir de l’argent sale, de circuler et de tuer en toute impunité ?