Un système d’audiodescription sera mis en place pour les Jeux Olympiques et Paralympiques cet été. Il a été testé en février dernier lors du meeting d’athlétisme de Paris, où franceinfo s’est rendu.
Publié
Temps de lecture : 3 minutes
Les spectateurs malvoyants et aveugles pourront profiter pleinement des Jeux Olympiques et Paralympiques, au stade, comme les spectateurs valides. Un système d’audiodescription permettant de suivre des commentaires très précis depuis les tribunes sur ce qui se passe dans l’arène sportive sera mis en place cet été. D’ici là, l’audiodescription sera testée, vendredi 26 avril au soir, lors des finales masculine et féminine de la Coupe de France de basket, à l’Accor Arena de Paris. Ce système avait déjà été mis en place en février dernier dans la même salle, lors du meeting d’athlétisme de Paris, où franceinfo s’est rendu.
Un écouteur pour écouter deux commentateurs
Aux côtés des autres journalistes sportifs présents dans les tribunes, Candice Roland et Frédéric Gonant commentent chaque course. Leurs auditeurs sont quelques rangs plus bas avec une oreillette, comme celle donnée dans les musées. “C’est la troisième haie, il la prend à niveau, c’est-à-dire que le pied ne la franchit pas”explique Frédéric Gonant.
L’athlète malvoyant Trésor Gauthier Makunda, quintuple médaillé aux Jeux paralympiques (une fois en argent et quatre en bronze), fait partie du public. “Parfois on y va avec des amis, ils vous disent qu’ils vont décrire la course ou le match. Sauf qu’eux aussi, parfois, sont rattrapés par l’événement et ils oublient de vous le décrire”, il dit. Quand il y a un match de football et qu’il y a un but, tout le monde crie. Mais on ne sait pas qui a marqué le but, ni comment l’action s’est déroulée. Alors qu’avec l’audiodescription, vous pourrez vivre l’action et vivre le but comme tous les autres spectateurs. C’est donc vraiment génial.
Commenter la course mais aussi « expliquer le matériel »
Frédéric Gonant est audiodescripteur pour l’association En aparté et commente les événements avec la journaliste sportive Candice Roland, qui travaille également sur la chaîne L’Equipe. “On a chacun sa place, Candice à l’athlétisme commentera la course elle-même, elle donnera les notes. Et je viendrai expliquer le matériel, il y a cinq haies sur un 60 mètres par exemple, leur hauteurprécise-t-il. Je vais rendre les choses visibles et permettre aux malvoyants de venir à la Bercy Arena, au Stade de France, dans tous les stades. Ce sont les valeurs du sport.”
L’audiodescription n’est pas techniquement compliquée à mettre en place, explique Sandrine Ladoux, du groupe Optic 2000, qui organise le dispositif lors de ce meeting d’athlétisme. “Ça repose exclusivement sur un petit boitier, un casque et ça nécessite peut-être une application et des écouteurs. C’est juste que ça mobilise les gens. Il faut effectivement avoir un audiodescripteur qui explique et un journaliste qui commente. Mais ce n’est pas du tout compliqué technologiquement.” , c’est ultra simple.
Ce système permet d’être pleinement inclusif, explique Julien Zéléla, qui a introduit le cécifoot, le football pour aveugles et malvoyants, en France. « Généralement, on est plus à l’aise en écoutant la radio, mais avec l’audiodescription ça nous pousse à aller au stade, à être dans l’ambiance »il maintient.
« Quand nous sommes à la maison, nous sommes à l’aise, mais nous manquons naturellement de quelque chose lorsque nous ne sommes pas au cœur de l’événement. Dans le stade, on vibre avec la foule et on pousse les athlètes. Être inclusif, c’est aussi être avec les autres, être intégré.”
Julien Zéléla, l’un des précurseurs du cécifoot en Francesur franceinfo
L’athlète Trésor Gauthier Makunda, sélectionné pour les 100 m et 400 m des Jeux paralympiques, espère également que les personnes aveugles et malvoyantes pourront, grâce à l’audiodescription, vibrer avec lui dans le stade cet été. Et si possible, soyez témoin de sa victoire.
Un système d’audiodescription sera mis en place pour les Jeux Olympiques et Paralympiques cet été. Il a été testé en février dernier lors du meeting d’athlétisme de Paris, où franceinfo s’est rendu.
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Les spectateurs malvoyants et aveugles pourront profiter pleinement des Jeux Olympiques et Paralympiques, au stade, comme les spectateurs valides. Un système d’audiodescription permettant de suivre des commentaires très précis depuis les tribunes sur ce qui se passe dans l’arène sportive sera mis en place cet été. D’ici là, l’audiodescription sera testée, vendredi 26 avril au soir, lors des finales masculine et féminine de la Coupe de France de basket, à l’Accor Arena de Paris. Ce système avait déjà été mis en place en février dernier dans la même salle, lors du meeting d’athlétisme de Paris, où franceinfo s’est rendu.
Un écouteur pour écouter deux commentateurs
Aux côtés des autres journalistes sportifs présents dans les tribunes, Candice Roland et Frédéric Gonant commentent chaque course. Leurs auditeurs sont quelques rangs plus bas avec une oreillette, comme celle donnée dans les musées. “C’est la troisième haie, il la prend à niveau, c’est-à-dire que le pied ne la franchit pas”explique Frédéric Gonant.
L’athlète malvoyant Trésor Gauthier Makunda, quintuple médaillé aux Jeux paralympiques (une fois en argent et quatre en bronze), fait partie du public. “Parfois on y va avec des amis, ils vous disent qu’ils vont décrire la course ou le match. Sauf qu’eux aussi, parfois, sont rattrapés par l’événement et ils oublient de vous le décrire”, il dit. Quand il y a un match de football et qu’il y a un but, tout le monde crie. Mais on ne sait pas qui a marqué le but, ni comment l’action s’est déroulée. Alors qu’avec l’audiodescription, vous pourrez vivre l’action et vivre le but comme tous les autres spectateurs. C’est donc vraiment génial.
Commenter la course mais aussi « expliquer le matériel »
Frédéric Gonant est audiodescripteur pour l’association En aparté et commente les événements avec la journaliste sportive Candice Roland, qui travaille également sur la chaîne L’Equipe. “On a chacun sa place, Candice à l’athlétisme commentera la course elle-même, elle donnera les notes. Et je viendrai expliquer le matériel, il y a cinq haies sur un 60 mètres par exemple, leur hauteurprécise-t-il. Je vais rendre les choses visibles et permettre aux malvoyants de venir à la Bercy Arena, au Stade de France, dans tous les stades. Ce sont les valeurs du sport.”
L’audiodescription n’est pas techniquement compliquée à mettre en place, explique Sandrine Ladoux, du groupe Optic 2000, qui organise le dispositif lors de ce meeting d’athlétisme. “Ça repose exclusivement sur un petit boitier, un casque et ça nécessite peut-être une application et des écouteurs. C’est juste que ça mobilise les gens. Il faut effectivement avoir un audiodescripteur qui explique et un journaliste qui commente. Mais ce n’est pas du tout compliqué technologiquement.” , c’est ultra simple.
Ce système permet d’être pleinement inclusif, explique Julien Zéléla, qui a introduit le cécifoot, le football pour aveugles et malvoyants, en France. « Généralement, on est plus à l’aise en écoutant la radio, mais avec l’audiodescription ça nous pousse à aller au stade, à être dans l’ambiance »il maintient.
« Quand nous sommes à la maison, nous sommes à l’aise, mais nous manquons naturellement de quelque chose lorsque nous ne sommes pas au cœur de l’événement. Dans le stade, on vibre avec la foule et on pousse les athlètes. Être inclusif, c’est aussi être avec les autres, être intégré.”
Julien Zéléla, l’un des précurseurs du cécifoot en Francesur franceinfo
L’athlète Trésor Gauthier Makunda, sélectionné pour les 100 m et 400 m des Jeux paralympiques, espère également que les personnes aveugles et malvoyantes pourront, grâce à l’audiodescription, vibrer avec lui dans le stade cet été. Et si possible, soyez témoin de sa victoire.