LLe procès du viol de Mazan va-t-il être reporté ? Jeudi 12 septembre, le président du tribunal, Roger Arata, avait prévenu. Si Dominique Pélicot était « définitivement indisponible », l’affaire serait renvoyée. Absent depuis une semaine à l’audience, l’état du principal accusé ne semble pas s’améliorer, selon son avocate, Béatrice Zavarro, relayée par Le Parisien.
Ce samedi 13 septembre, l’avocate a indiqué avoir vu son client au parloir le matin même. « Il est arrivé en pyjama, fiévreux, son état ne s’améliore pas. Nous demandons qu’il soit pris en charge comme il se doit », a-t-elle expliqué, tout en indiquant avoir contacté l’ordre départemental des médecins. De quoi compromettre la reprise de l’audience, attendue ce lundi.
Dans un courrier adressé au directeur du centre pénitentiaire du Pontet, où est détenu Dominique Pelicot, et au président du tribunal correctionnel de Vaucluse, l’avocate a également annoncé qu’elle allait saisir l’inspecteur général des lieux de privation de liberté.
Un avocat dénonce « un scandale humain »
Le procès doit durer jusqu’à fin décembre, mais Dominique Pélicot est malade depuis le début de la semaine et est dispensé d’audience depuis mardi. Jeudi après-midi, faute de pouvoir se poursuivre sans le commanditaire des viols commis sur son ex-femme Gisèle, les débats ont été suspendus dans l’attente de l’audition de Dominique Pélicot.
Après une demande d’examen médical, une ordonnance a été délivrée et des médicaments prescrits, mais sans que cela n’améliore l’état de l’accusé. Selon l’avocate, il est écrit « noir sur blanc » sur l’ordonnance « que si les symptômes persistent, une hospitalisation est nécessaire ». Elle se dit « très inquiète » et dénonce « un scandale vu l’enjeu de cette audience qui mobilise une centaine de personnes, mais aussi un scandale humain. Quoi qu’il ait fait, il a le droit d’être soigné ! »
Dominique Pélicot est accusé d’avoir drogué sa femme avec des anxiolytiques puis de l’avoir violée et fait violer par des dizaines d’inconnus qu’il avait recrutés sur Internet, sur une période de dix ans, de juillet 2011 à octobre 2020, principalement au domicile du couple à Mazan, commune de 6.000 habitants du Vaucluse où ils s’étaient installés en mars 2013.