Dans l’est de la République démocratique du Congo, le maire de la ville de Goma a annoncé cette semaine l’interdiction des activités des changeurs de monnaie, des vendeurs de cartes prépayées et des opérateurs de transfert d’argent de travailler au-delà de 17 heures. Une mesure prise pour des raisons de sécurité, mais qui n’est pas sans conséquence.
Avec notre correspondant à Goma, Héritier Baraka
Depuis mercredi dernier, les petits commerces sont tenus de cesser toute activité à partir de 17 heures pour des raisons de sécurité, selon le commissaire Kapend Kamand Faustin.
Les récalcitrants s’exposent à des sanctions. Baingana Bidogo Augustin, représentant des vendeurs de produits de télécommunication, rappelle au maire que des civils sont tués même en pleine journée.
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Pour lui, des mesures doivent être prises pour protéger la population : « Nous nous préparons également à revendiquer notre droit, car nous payons des impôts et ils sont censés nous protéger. »
Du côté des changeurs, on craint que cette décision soit source de débordements et d’extorsions de la part des services de sécurité. Francis Mutombo, porte-parole d’ACANOKI, l’association des changeurs de monnaie du Nord-Kivu : « Je peux demander aux autorités d’essayer de donner des instructions aux agents de sécurité pour qu’ils ne commettent pas de gaffes. »
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