LLa situation économique de l’Italie est mauvaise et le budget du pays est en cours de négociation. Pour faire des économies, le gouvernement nationaliste de droite de Giorgia Meloni envisage de relever l’âge de la retraite à 70 ans, rapporte le quotidien. Le Figaro.
La dirigeante d’extrême droite avait promis, lors de son élection, de porter le nombre d’années de cotisation à 41. Aujourd’hui, son gouvernement a annoncé une proposition différente. Le ministre italien de la Fonction publique, Giovanni Zangrillo, a en effet affirmé avoir discuté avec le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti de la “possibilité de rester en activité jusqu’à 70 ans”. Il a précisé que cela se ferait “sur une base volontaire”.
Cette mesure s’accompagnerait d’une prime de longévité versée à la fin des années de cotisations. La proposition intervient dans un contexte de négociations critiques sur un budget très serré, compte tenu de la dette italienne s’élevant à 137% du PIB. La Commission européenne a par ailleurs ouvert une procédure pour déficit excessif contre l’Italie.
Une mesure dénoncée par les syndicalistes
“Cela me semble une folie car nous sommes face à la logique habituelle, celle d’utiliser les retraites pour gagner de l’argent”, a fustigé le leader de la Confédération générale italienne du travail (CGIL), Maurizio Landini. Le secrétaire général du Syndicat italien du travail, Pierpaolo Bombardieri, estime que les personnes qui ont travaillé jusqu’à 67 ans “ont le droit et le devoir de profiter de leur retraite après de nombreuses années de travail et (…) ne pense pas que les règles puissent être changées en cours de match”.
Comme en France, le report de l’âge de départ à la retraite suscite les passions. Alors que le ministre italien défend la nécessité de faire des économies dans les dépenses de l’Etat, on lui reproche de fragiliser les salariés du secteur public. Il se défend en précisant que ces années travaillées supplémentaires pourraient permettre un « transfert de compétences » avec les personnels nouvellement recrutés.