LUDOVIC MARIN / AFP
Emmanuel Macron et Thierry Breton au Bourget à Paris le 19 juin 2023.
UNION EUROPEENNE – Un nom en appelle un autre. Quelques heures seulement après la démission de Thierry Breton du poste de commissaire européen au Marché intérieur, le 16 septembre, Emmanuel Macron a proposé le nom de Stéphane Séjourné, ministre démissionnaire du gouvernement Attal, pour le remplacer.
Soutenu par le président de la République, Thierry Breton devait être reconduit dans ses fonctions à la Commission européenne mais il a annoncé sa démission, accusant Ursula von der Leyen de manœuvres pour l’écarter. Le chef de l’Etat s’est donc tourné vers l’un de ses fidèles depuis 2017 pour le remplacer.
Secrétaire général de Renaissance, Stéphane Séjourné occupe le poste de ministre des Affaires étrangères depuis janvier. Il connaît pourtant les arcanes de Bruxelles et de Strasbourg, pour avoir été président de Renew au sein du Parlement européen. Stéphane Séjourné « “La France répond à tous les critères requis. Son engagement européen lui permettra de soutenir pleinement cet agenda de souveraineté”soutient la présidence de la République.
Breton règle ses comptes avec von der Leyen
Le choix du représentant français au sein de la Commission européenne a fait l’objet d’un petit bras de fer au moment des législatives de juin. Le président du RN Jordan Bardella, dont le parti était donné vainqueur au premier tour, a laissé entendre qu’il entendait peser dans la balance, alors que ce choix revient traditionnellement au président de la République. En réponse, Emmanuel Macron a fait connaître sa volonté de voir Breton réélu. La défaite du RN au second tour a ensuite mis le sujet sur la touche.
Mais c’était sans compter les querelles internes à l’UE. En désaccord ouvert avec Ursula von der Leyen (PPE), Thierry Breton (Renew) avait raillé son bilan et s’était publiquement interrogé sur l’opportunité de la reconduire à la tête de l’institution. Il s’estime aujourd’hui mis à l’écart – « Vous avez demandé à la France de retirer mon nom – pour des raisons personnelles dont vous ne m’avez jamais directement informé », il s’en prend violemment au président de la Commission dans sa lettre rendue publique. Selon lui, la contrepartie de son éviction est la proposition faite à la France d’un portefeuille « prétendument plus influent pour la France ».
Le portefeuille attribué au Français doit être décidé par Ursula von der Leyen mais l’Élysée veut qu’il le soit « axé sur les enjeux de souveraineté industrielle et technologique et de compétitivité européenne. »
Emmanuel Macron a également remercié Thierry Breton, « un commissaire européen remarquable » qui a « a fortement contribué à faire avancer une politique de souveraineté européenne dans les domaines du numérique (DSA/DMA), de soutien à la base industrielle et technologique de défense européenne et en faveur de la résilience du marché unique de l’Union européenne pendant la crise du Covid ».
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Emmanuel Macron et Thierry Breton au Bourget à Paris le 19 juin 2023.
UNION EUROPEENNE – Un nom en appelle un autre. Quelques heures seulement après la démission de Thierry Breton du poste de commissaire européen au Marché intérieur, le 16 septembre, Emmanuel Macron a proposé le nom de Stéphane Séjourné, ministre démissionnaire du gouvernement Attal, pour le remplacer.
Soutenu par le président de la République, Thierry Breton devait être reconduit dans ses fonctions à la Commission européenne mais il a annoncé sa démission, accusant Ursula von der Leyen de manœuvres pour l’écarter. Le chef de l’Etat s’est donc tourné vers l’un de ses fidèles depuis 2017 pour le remplacer.
Secrétaire général de Renaissance, Stéphane Séjourné occupe le poste de ministre des Affaires étrangères depuis janvier. Il connaît pourtant les arcanes de Bruxelles et de Strasbourg, pour avoir été président de Renew au sein du Parlement européen. Stéphane Séjourné « “La France répond à tous les critères requis. Son engagement européen lui permettra de soutenir pleinement cet agenda de souveraineté”soutient la présidence de la République.
Breton règle ses comptes avec von der Leyen
Le choix du représentant français au sein de la Commission européenne a fait l’objet d’un petit bras de fer au moment des législatives de juin. Le président du RN Jordan Bardella, dont le parti était donné vainqueur au premier tour, a laissé entendre qu’il entendait peser dans la balance, alors que ce choix revient traditionnellement au président de la République. En réponse, Emmanuel Macron a fait connaître sa volonté de voir Breton réélu. La défaite du RN au second tour a ensuite mis le sujet sur la touche.
Mais c’était sans compter les querelles internes à l’UE. En désaccord ouvert avec Ursula von der Leyen (PPE), Thierry Breton (Renew) avait raillé son bilan et s’était publiquement interrogé sur l’opportunité de la reconduire à la tête de l’institution. Il s’estime aujourd’hui mis à l’écart – « Vous avez demandé à la France de retirer mon nom – pour des raisons personnelles dont vous ne m’avez jamais directement informé », il s’en prend violemment au président de la Commission dans sa lettre rendue publique. Selon lui, la contrepartie de son éviction est la proposition faite à la France d’un portefeuille « prétendument plus influent pour la France ».
Le portefeuille attribué au Français doit être décidé par Ursula von der Leyen mais l’Élysée veut qu’il le soit « axé sur les enjeux de souveraineté industrielle et technologique et de compétitivité européenne. »
Emmanuel Macron a également remercié Thierry Breton, « un commissaire européen remarquable » qui a « a fortement contribué à faire avancer une politique de souveraineté européenne dans les domaines du numérique (DSA/DMA), de soutien à la base industrielle et technologique de défense européenne et en faveur de la résilience du marché unique de l’Union européenne pendant la crise du Covid ».
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