L’inauguration du parc éolien de la baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), ce jeudi 19 septembre, scelle la fin d’un serpent de mer breton. Rares sont ceux qui se souviennent de la genèse de ce champ de 62 éoliennes érigées à plus de seize kilomètres des côtes et d’une puissance de 496 mégawatts capable de satisfaire la consommation électrique de 835 000 personnes. Cela représente l’équivalent de 9 % de la consommation régionale.
Président (divers à gauche) de la région Bretagne et fervent défenseur du parc, Loïg Chesnais-Girard aime à rappeler que, depuis le premier appel d’offres en 2011, le dossier du parc est passé entre les mains de trois présidents de la République : « Ce projet nous a permis à tous d’appréhender la complexité technique d’une telle installation, mais aussi d’en mesurer l’acceptation sociale. La question de la cohabitation doit être au cœur du travail de concertation. »
Il faut dire que les débats autour du parc éolien ont été houleux. Les riverains et les associations ont été les premiers à contester le projet, craignant son impact sur la faune et la flore marines ainsi que sur les oiseaux. Les différents recours en justice ont retardé le début de la construction du parc sans jamais l’empêcher. L’opposition plus récente d’ONG comme Sea Shepherd n’a pas permis la mobilisation du grand public. Les militants dénonçant, quant à eux, une « pollution visuelle », prédit une protestation des résidents lorsque les mâts seront érigés en 2021.
« Nous aurions dû frapper plus fort »
Visibles de Paimpol à Saint-Malo par beau temps, les éoliennes poussaient comme des champignons dans une relative indifférence. « La colère et la peur ne sont plus un sujet de conversation ici. Tout cela est derrière nous », “C’est une question qui me préoccupe, note Henri Labbé, maire (divers centres) d’Erquy, autrefois très critique. L’élu a finalement accepté ce parc qui devrait générer 1,3 million d’euros de recettes annuelles pour sa commune. Le Comité national et régional des pêches fait également partie des acteurs intéressés par la production d’énergie. Ces organisations professionnelles devraient se partager quelque 900 000 euros annuels.
Cette manne n’a toutefois jamais apaisé la colère des pêcheurs travaillant dans la baie. Agacés par la contraction de leur zone d’activité et convaincus de l’impact néfaste des travaux sur la ressource halieutique, les professionnels étaient les plus hostiles au parc. En 2021, ils avaient même investi les 75 kilomètres carrés du parc éolien pour retarder le lancement du chantier par le constructeur et exploitant Ailes Marines, filiale d’Iberdrola.
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L’inauguration du parc éolien de la baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), ce jeudi 19 septembre, scelle la fin d’un serpent de mer breton. Rares sont ceux qui se souviennent de la genèse de ce champ de 62 éoliennes érigées à plus de seize kilomètres des côtes et d’une puissance de 496 mégawatts capable de satisfaire la consommation électrique de 835 000 personnes. Cela représente l’équivalent de 9 % de la consommation régionale.
Président (divers à gauche) de la région Bretagne et fervent défenseur du parc, Loïg Chesnais-Girard aime à rappeler que, depuis le premier appel d’offres en 2011, le dossier du parc est passé entre les mains de trois présidents de la République : « Ce projet nous a permis à tous d’appréhender la complexité technique d’une telle installation, mais aussi d’en mesurer l’acceptation sociale. La question de la cohabitation doit être au cœur du travail de concertation. »
Il faut dire que les débats autour du parc éolien ont été houleux. Les riverains et les associations ont été les premiers à contester le projet, craignant son impact sur la faune et la flore marines ainsi que sur les oiseaux. Les différents recours en justice ont retardé le début de la construction du parc sans jamais l’empêcher. L’opposition plus récente d’ONG comme Sea Shepherd n’a pas permis la mobilisation du grand public. Les militants dénonçant, quant à eux, une « pollution visuelle », prédit une protestation des résidents lorsque les mâts seront érigés en 2021.
« Nous aurions dû frapper plus fort »
Visibles de Paimpol à Saint-Malo par beau temps, les éoliennes poussaient comme des champignons dans une relative indifférence. « La colère et la peur ne sont plus un sujet de conversation ici. Tout cela est derrière nous », “C’est une question qui me préoccupe, note Henri Labbé, maire (divers centres) d’Erquy, autrefois très critique. L’élu a finalement accepté ce parc qui devrait générer 1,3 million d’euros de recettes annuelles pour sa commune. Le Comité national et régional des pêches fait également partie des acteurs intéressés par la production d’énergie. Ces organisations professionnelles devraient se partager quelque 900 000 euros annuels.
Cette manne n’a toutefois jamais apaisé la colère des pêcheurs travaillant dans la baie. Agacés par la contraction de leur zone d’activité et convaincus de l’impact néfaste des travaux sur la ressource halieutique, les professionnels étaient les plus hostiles au parc. En 2021, ils avaient même investi les 75 kilomètres carrés du parc éolien pour retarder le lancement du chantier par le constructeur et exploitant Ailes Marines, filiale d’Iberdrola.
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