Par
Margot Nicodème
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Il s’agit d’une situation teintée de protestation, qui a été rendue le président de l’Université de Lilleà propos de la désamiantage de 16 amphithéâtres fermés en juillet 2024. Je me sens un peu seul en matière de cofinancement“, a résumé Régis Bordet lors de la conférence de rentrée, ce matin du mardi 17 septembre. Il souhaite que les pouvoirs publics s’approprient pleinement le sujet, de l’Etat, à la Région Hauts-de-France, en passant par la Métropole européenne de Lille.
Aucune rénovation entreprise sans l’aide financière de l’État, de la Région et de la Métropole
Parce qu’ils le sont au moins 6,5 millions d’euros qui seront nécessaires pour changer les centrales de traitement d’air des 16 amphithéâtres, dans lesquels ont été retrouvés résidus d’amiante au printemps. Ils sont tous situés sur la Campus de la Cité Scientifiquea Villeneuve-d’Ascq (Nord)Aucune contamination de l’air, passée ou présente, n’a été détectée, ce qui est l’élément le plus important du dossier, selon Régis Bordet.
Il faut maintenant trouver l’argent, et vite, si l’Université veut respecter les délais qu’elle s’est fixés, à savoir rouvrir les premiers amphithéâtres à la rentrée 2025. Sans cette aide financière, impossible de commencer ces travaux de rénovation.
Ces 16 bâtiments, « il va falloir les rénover, poursuit Régis Bordet. L’État nous doit encore un ajustement budgétaire (une enveloppe supplémentaire au budget initial, ndlr). J’espère que les collectivités territoriales prennent la mesure de ce que cela représente de rénover ces amphithéâtres. »
De l’amiante découverte lors d’opérations de maintenance suite à des intempéries
Si des « pistes » se dessinent avec le conseil régional, rien ne semble avoir été entrepris avec la MEL. Une contribution de sa part est très attendue, d’autant plus que « 60% des 80 000 étudiants de l’Université de Lille sont issus de la métropole« Nous pouvons construire un plan de financement sur deux ans avec les collectivités locales. »
Le président de l’université est brièvement revenu sur les conditions de cette découverte d’amiante. A la suite d’un épisode d’intempéries, qu’il n’a pas daté précisément, les systèmes de sécurité de deux bâtiments du campus ont dysfonctionné. « Nous avons alors lancé de nombreuses opérations de maintenance, à titre préventif. C’est dans ce cadre que nous avons vérifié les centrales de traitement d’air au printemps dernier. »
La décision de fermer purement et simplement ces lieux n’a pas été « prise sur un coup de tête », mais elle a été finalement imposée, impliquant une réorganisation majeure pour la rentrée 2024. Des centaines d’étudiants de la Cité scientifique (principalement des 1ère et 2ème années) ont été relocalisés sur les campus de Pont de Bois, Moulins, et des lieux privés. Mais Régis Bordet l’assure : “La rentrée se passe bien”, même dans ce contexte exceptionnel.
Il est transparent sur l’avenir du patrimoine universitaire (vieillissant), celui de la Cité scientifique en première ligne : « On a encore des questions très sérieuses (au niveau de ce campus), ce qui nécessitera 15 ans de travail. Sur les amphithéâtres, il y aura des discussions pour déterminer si on doit les garder tels quels, à la même taille… Et pour fixer le niveau de rénovation. » Là aussi, tout sera une question de budgets.
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