LLors de la passation de pouvoir à Matignon, Michel Barnier avait promis de dire la vérité aux Français sur « la dette financière et la dette écologique ». Le casse-tête de la dette financière est bien connu. La loi de finances initiale promettait de ramener le déficit public à 4,4 % du PIB en 2024 ; on se dirige vers 5,6 %, selon les dernières estimations de Bercy. Avec une dette publique dépassant 110 % du PIB et des taux d’intérêt réels positifs, le nouveau Premier ministre hérite d’une trajectoire intenable. Son premier test sera le débat budgétaire au Parlement.
Qu’en est-il de la dette écologique ? Cette dette peut être définie comme l’excès d’utilisation des ressources par rapport à la capacité de régénération de la planète. Ainsi, le « jour de dépassement », calculé chaque année par le WWF, indique la date à partir de laquelle les sociétés ont consommé toutes ces ressources, laissant à leurs descendants une planète en moins bon état. Examinons sa composante climatique.
La question des émissions de gaz à effet de serre
Le terme « dette climatique » désigne l’héritage que les générations actuelles transmettront à celles qui les suivront. Il traduit le fait que le climat que connaîtront nos descendants dépendra des choix que nous ferons aujourd’hui en matière d’émissions de gaz à effet de serre. En effet, chaque tonne supplémentaire de CO2 (ou une quantité équivalente d’un autre gaz à effet de serre) rejeté dans l’atmosphère (…) Lire la suite