CCeux qui, comme moi, défendent la liberté d’expression se retrouvent souvent à combattre les mêmes mauvais arguments en faveur de la censure. Cet article vous permettra d’y répondre, avec, dans la mesure du possible, la mention de ressources offrant de quoi développer la réflexion.
Mauvais argument n°1 : Si la liberté d’expression existe, c’est parce que nous pensons que les mots et la violence sont deux réalités distinctes, mais nous savons que certains propos peuvent, en effet, être violents.
Réponse : L’idée que l’on puisse tracer un signe égal entre les mots et la violence n’est pas nouvelle. En réalité, cette croyance est très ancienne et a toujours été (très) mauvaise.
La distinction entre la parole et la violence
Sur le campus, je rencontre souvent des gens – et pas seulement des étudiants, mais aussi des professeurs et des employés – qui semblent croire qu’ils ont été les premiers à remarquer que la distinction entre la parole et la violence est une construction sociale. Et s’il s’agit d’une distinction arbitraire, concluent-ils, alors la ligne peut être tracée où bon leur semble.
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Ils le formulent de manière pratique en fonction de leurs opinions personnelles : s’il s’agit d’un discours qu’ils détestent, alors il s’agit de violence. Sauf que, ironiquement, le but de la liberté d’expression a été, et a toujours été, de permettre aux gens (…) Lire la suite