VALÉRY HACHE / AFP
Avec cette déclaration, Darmanin montre que la tâche de Barnier devient encore plus compliquée.
POLITIQUE – Comment torpiller un nouveau Premier ministre ? Le tuto de Gérald Darmanin. Après avoir fait fuiter aux députés de son groupe la volonté présumée de Michel Barnier d’augmenter les impôts des plus riches, le ministre de l’Intérieur démissionnaire a enfoncé le clou dans la matinale de France 2.
Pour lui, c’est “hors de question” de” entrer “ dans un gouvernement qui augmente les impôts ou même ” soutenir “. « Augmenter les impôts est la solution de facilité », « Je ne participerai pas à un gouvernement qui n’est pas clair sur la question des impôts »Une manière de mettre la pression sur Michel Barnier, alors que Gabriel Attal réclame lui aussi des éclaircissements.
Selon le ministre de l’Intérieur, l’hypothèse d’une augmentation des impôts – défendue par la gauche, mais aussi par de nombreux économistes, comme le gouverneur de la Banque de France – a été évoquée à plusieurs reprises par le Premier ministre.
Un bras de fer avec Barnier ?
Une version corroborée par un autre interlocuteur récent du chef du gouvernement au sein de l’ancienne majorité présidentielle, qui confirme l’avoir entendu évoquer des hausses d’impôts. « sur les revenus élevés ».
« Ouï-dire »assure l’entourage de Michel Barnier. « Les rumeurs sur la fiscalité sont de la pure spéculation. Le Premier ministre analyse la situation budgétaire et aucune option n’a été décidée aujourd’hui. »insiste la même source. Réponse de Gérald Darmanin : “ Dans ce communiqué, il ne précise pas qu’il ne souhaite pas augmenter les impôts. »
Ce premier bras de fer entre l’ancienne majorité présidentielle et le nouvel homme fort de Matignon reflète en tout cas toute la difficulté de la tâche qui incombe à Michel Barnier. L’ancien ” Monsieur Brexit ” doit préparer un budget qui contrôle le nouveau dérapage du déficit. Mais sa marge de manœuvre, pour cela, apparaît très limitée, sans majorité stable et face à la Macronie et à son propre parti qui font de la fiscalité une ligne rouge.
Avec une centaine de membres, le soutien du groupe Renaissance est indispensable pour que le chef du gouvernement puisse s’imposer sur le long terme. A lui de les convaincre, sans pour autant renier sa volonté d’œuvrer pour un meilleur “ justice fiscale “, une ambition affichée dès ses premières minutes à Matignon.
Nouveau signe de ces difficultés : la réunion demandée par Gabriel Attal avec Michel Barnier et prévue ce mercredi à 10h30 a été annulée, à l’initiative de Matignon. Dans le même temps, le Premier ministre évoque une situation budgétaire « inexistante ». très grave ” et a indiqué à l’AFP avoir demandé “des éléments pour évaluer la réalité exacte”. Aucune nouvelle date n’a été fixée à ce stade pour l’entretien. clarification ” souhaité par l’ancien chef du gouvernement.
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Avec cette déclaration, Darmanin montre que la tâche de Barnier devient encore plus compliquée.
POLITIQUE – Comment torpiller un nouveau Premier ministre ? Le tuto de Gérald Darmanin. Après avoir fait fuiter aux députés de son groupe la volonté présumée de Michel Barnier d’augmenter les impôts des plus riches, le ministre de l’Intérieur démissionnaire a enfoncé le clou dans la matinale de France 2.
Pour lui, c’est “hors de question” de” entrer “ dans un gouvernement qui augmente les impôts ou même ” soutenir “. « Augmenter les impôts est la solution de facilité », « Je ne participerai pas à un gouvernement qui n’est pas clair sur la question des impôts »Une manière de mettre la pression sur Michel Barnier, alors que Gabriel Attal réclame lui aussi des éclaircissements.
Selon le ministre de l’Intérieur, l’hypothèse d’une augmentation des impôts – défendue par la gauche, mais aussi par de nombreux économistes, comme le gouverneur de la Banque de France – a été évoquée à plusieurs reprises par le Premier ministre.
Un bras de fer avec Barnier ?
Une version corroborée par un autre interlocuteur récent du chef du gouvernement au sein de l’ancienne majorité présidentielle, qui confirme l’avoir entendu évoquer des hausses d’impôts. « sur les revenus élevés ».
« Ouï-dire »assure l’entourage de Michel Barnier. « Les rumeurs sur la fiscalité sont de la pure spéculation. Le Premier ministre analyse la situation budgétaire et aucune option n’a été décidée aujourd’hui. »insiste la même source. Réponse de Gérald Darmanin : “ Dans ce communiqué, il ne précise pas qu’il ne souhaite pas augmenter les impôts. »
Ce premier bras de fer entre l’ancienne majorité présidentielle et le nouvel homme fort de Matignon reflète en tout cas toute la difficulté de la tâche qui incombe à Michel Barnier. L’ancien ” Monsieur Brexit ” doit préparer un budget qui contrôle le nouveau dérapage du déficit. Mais sa marge de manœuvre, pour cela, apparaît très limitée, sans majorité stable et face à la Macronie et à son propre parti qui font de la fiscalité une ligne rouge.
Avec une centaine de membres, le soutien du groupe Renaissance est indispensable pour que le chef du gouvernement puisse s’imposer sur le long terme. A lui de les convaincre, sans pour autant renier sa volonté d’œuvrer pour un meilleur “ justice fiscale “, une ambition affichée dès ses premières minutes à Matignon.
Nouveau signe de ces difficultés : la réunion demandée par Gabriel Attal avec Michel Barnier et prévue ce mercredi à 10h30 a été annulée, à l’initiative de Matignon. Dans le même temps, le Premier ministre évoque une situation budgétaire « inexistante ». très grave ” et a indiqué à l’AFP avoir demandé “des éléments pour évaluer la réalité exacte”. Aucune nouvelle date n’a été fixée à ce stade pour l’entretien. clarification ” souhaité par l’ancien chef du gouvernement.
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