Le mouvement de grève lancé dimanche 15 septembre par les agents d’Electricité de France (EDF) en Guadeloupe a paralysé une partie de la production d’électricité de l’île. Mardi soir, 46 000 foyers étaient privés d’électricité. « Le système électrique connaît un déficit de production, notamment en raison de l’indisponibilité de huit moteurs de la centrale de Pointe Jarry. »EDF Guadeloupe a indiqué dans un communiqué.
Depuis deux jours, une grève éclate entre les salariés d’EDF Production électrique insulaire (PEI) – qui produit près de 70 % de l’électricité de la Guadeloupe grâce à une centrale diesel – et leur direction. Motif : « situations persistantes non conformes au protocole de fin de conflit » signé en février 2023, après 61 jours de grève, rappelait le délégué syndical de la Fédération Energie de la Confédération générale du travail de la Guadeloupe (FE-CGTG), Nathanaël Verin, dans le préavis de grève envoyé en août.
Des négociations se déroulent actuellement sous la houlette du ministère du Travail. Selon La 1ère, les enjeux portent notamment sur le respect des dispositions relatives à la durée du travail, les ajustements salariaux, le paiement des indemnités kilométriques et le libre fractionnement des congés annuels calculés en heures.
« Afin d’éviter un incident de grande ampleur, des coupures de courant tournantes sont effectuées par tranches de deux heures. »a annoncé EDF, qui appelle à « limitez votre consommation »précisant de faire appel à « toutes les sources de production disponibles ».
La Guadeloupe, zone non interconnectée, produit son électricité à partir de plusieurs sources : centrale thermique diesel (68,6% de la production) mais aussi énergies renouvelables (biomasse, géothermie, éolien, photovoltaïque, hydraulique…) dont la production ne suffit pas à équilibrer l’offre et la demande d’électricité dans l’archipel.