Pour voir la gigafactory Verkor, il faut se rendre jusqu’au bout du grand port maritime de Dunkerque (Nord), passer devant l’aciérie ArcelorMittal, longer l’usine de production d’aluminium puis le quai de déchargement des porte-conteneurs (qui pourrait bientôt doubler de longueur) et tourner le dos au terrain qui doit accueillir deux réacteurs pressurisés européens à Gravelines. Un immense parallélépipède de béton gris se dresse alors sous nos yeux. Il est installé derrière l’usine du groupe belge Clarebout, qui transforme les pommes de terre en frites ou en flocons déshydratés.
Immense n’est pas un vain mot. L’usine Verkor, où seront assemblées les futures batteries des voitures Alpine et des utilitaires Renault FlexEVan, s’étend sur 80 hectares. « La construction a commencé en 2023explique David Lefranc, directeur de l’aménagement et de l’environnement du port de Dunkerque, qui dirige la visite. C’est le plus long bâtiment de France. Pour ceux qui douteraient de sa taille, le directeur des infrastructures de Verkor, Sylvain Paineau, l’un des six cofondateurs de la start-up, insiste : « C’est dix-huit fois Notre-Dame de Paris. »
En novembre 2023, il n’y avait rien sur le site, juste un talus. En décembre 2023 et janvier, les premiers piliers préfabriqués en béton sont arrivés en convoi exceptionnel. Aujourd’hui, dans l’usine divisée en sept compartiments, les machines commencent à être livrées. L’une d’elles mesurera 100 mètres de long. Les salariés travaillent à proximité, dans une base vie rattachée au site, sur la commune de Bourbourg. Un nouveau rond-point vient d’être mis en service et, depuis le 2 septembre, des navettes desservent le site. Le trajet est gratuit, comme tous les transports en commun de Dunkerque. Dans les trois « grandes zones industrielles » du port, les usines n’auront pas de parking. « Nous devons réduire le nombre de kilomètres parcourus en voiture particulièresoutient Patrice Vergriete, président de la Communauté urbaine de Dunkerque (CUD) et ministre des Transports toujours démissionnaire. Nous avons prévu des parkings relais, proposant de nombreux services, où chacun pourra laisser sa voiture, terminer en bus et réduire le coût de son déplacement.
« Vision à long terme »
Seize mille personnes travaillent actuellement au port. Avec les nouvelles activités développées autour des batteries, vingt mille autres devraient arriver à terme. Il n’y aura pas que l’usine Verkor, mais un peu plus loin, la gigafactory du taïwanais ProLogium, qui a réservé 140 hectares. Il a terminé son étude environnementale, la première phase de consultation supervisée par la Commission nationale du débat public, et l’enquête publique s’achèvera le 3 octobre. ProLogium espère obtenir le permis de construire à la fin de l’année, « en vue de la pose de la première pierre en avril 2025 »Selon un porte-parole de l’entreprise, l’investissement promis est de 5,2 milliards d’euros, avec trois mille emplois directs en jeu. « Si chacun venait avec sa voiture, on serait bientôt à Grenoble ! »plaisante M. Paineau, en référence aux embouteillages qui encombrent la préfecture de l’Isère, où Verkor est né et a testé sa technologie sur une ligne pilote.
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Pour voir la gigafactory Verkor, il faut se rendre jusqu’au bout du grand port maritime de Dunkerque (Nord), passer devant l’aciérie ArcelorMittal, longer l’usine de production d’aluminium puis le quai de déchargement des porte-conteneurs (qui pourrait bientôt doubler de longueur) et tourner le dos au terrain qui doit accueillir deux réacteurs pressurisés européens à Gravelines. Un immense parallélépipède de béton gris se dresse alors sous nos yeux. Il est installé derrière l’usine du groupe belge Clarebout, qui transforme les pommes de terre en frites ou en flocons déshydratés.
Immense n’est pas un vain mot. L’usine Verkor, où seront assemblées les futures batteries des voitures Alpine et des utilitaires Renault FlexEVan, s’étend sur 80 hectares. « La construction a commencé en 2023explique David Lefranc, directeur de l’aménagement et de l’environnement du port de Dunkerque, qui dirige la visite. C’est le plus long bâtiment de France. Pour ceux qui douteraient de sa taille, le directeur des infrastructures de Verkor, Sylvain Paineau, l’un des six cofondateurs de la start-up, insiste : « C’est dix-huit fois Notre-Dame de Paris. »
En novembre 2023, il n’y avait rien sur le site, juste un talus. En décembre 2023 et janvier, les premiers piliers préfabriqués en béton sont arrivés en convoi exceptionnel. Aujourd’hui, dans l’usine divisée en sept compartiments, les machines commencent à être livrées. L’une d’elles mesurera 100 mètres de long. Les salariés travaillent à proximité, dans une base vie rattachée au site, sur la commune de Bourbourg. Un nouveau rond-point vient d’être mis en service et, depuis le 2 septembre, des navettes desservent le site. Le trajet est gratuit, comme tous les transports en commun de Dunkerque. Dans les trois « grandes zones industrielles » du port, les usines n’auront pas de parking. « Nous devons réduire le nombre de kilomètres parcourus en voiture particulièresoutient Patrice Vergriete, président de la Communauté urbaine de Dunkerque (CUD) et ministre des Transports toujours démissionnaire. Nous avons prévu des parkings relais, proposant de nombreux services, où chacun pourra laisser sa voiture, terminer en bus et réduire le coût de son déplacement.
« Vision à long terme »
Seize mille personnes travaillent actuellement au port. Avec les nouvelles activités développées autour des batteries, vingt mille autres devraient arriver à terme. Il n’y aura pas que l’usine Verkor, mais un peu plus loin, la gigafactory du taïwanais ProLogium, qui a réservé 140 hectares. Il a terminé son étude environnementale, la première phase de consultation supervisée par la Commission nationale du débat public, et l’enquête publique s’achèvera le 3 octobre. ProLogium espère obtenir le permis de construire à la fin de l’année, « en vue de la pose de la première pierre en avril 2025 »Selon un porte-parole de l’entreprise, l’investissement promis est de 5,2 milliards d’euros, avec trois mille emplois directs en jeu. « Si chacun venait avec sa voiture, on serait bientôt à Grenoble ! »plaisante M. Paineau, en référence aux embouteillages qui encombrent la préfecture de l’Isère, où Verkor est né et a testé sa technologie sur une ligne pilote.
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