Selon deux experts en cybersécurité interrogés par notre rédaction, les explosions des téléavertisseurs du 17 septembre au Liban auraient été provoquées par une charge explosive, qui aurait été placée dans les appareils. Dans le même temps, leur logiciel aurait été modifié pour déclencher l’explosion à la réception d’un message particulier. Un système similaire aurait pu provoquer les explosions des talkies-walkies survenues dans l’après-midi du mercredi 18 septembre.
Des téléavertisseurs censés appartenir à des membres du Hezbollah ont explosé, mardi 17 septembre, dans la banlieue sud de Beyrouth et dans le sud du Liban. Cette attaque, attribuée à Israël, qui n’a pas encore réagi aux accusations, aurait fait au moins 12 morts et près de 2.800 blessés selon les chiffres du ministère libanais de la Santé. La majorité des victimes seraient des membres du Hezbollah.
Le mouvement chiite avait en effet abandonné depuis quelques mois les téléphones portables au profit de ces petits appareils sans fil qui permettent de recevoir des messages via des signaux radio.
Un changement d’appareils pour renforcer la sécurité
Selon Gérôme Billois, expert en cybersécurité chez Wavestone, le Hezbollah a procédé à ce changement pour renforcer la sécurité de ses communications.
Cette attaque numérique d’une ampleur sans précédent a soulevé de nombreuses questions sur la méthode utilisée par ses auteurs pour faire exploser simultanément près de 3 000 téléavertisseurs.
« Les dégâts visibles dans les vidéos sont trop importants pour qu’il s’agisse simplement d’une surchauffe de la batterie. »
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