L’avionneur Boeing, dont quelque 33.000 salariés dans le nord-ouest des Etats-Unis sont en grève depuis le 13 septembre, va procéder “dans les prochains jours” au chômage technique partiel, a annoncé mercredi le patron du groupe Kelly Ortberg.
Selon Boeing, cette mesure affectera plusieurs dizaines de milliers de salariés situés aux Etats-Unis.
Dans un message aux salariés, M. Ortberg a précisé que, « pour limiter l’impact » de cette décision, les salariés concernés auront, de façon tournante, une semaine de chômage technique toutes les quatre semaines.
Le groupe a annoncé lundi des mesures immédiates pour réduire ses dépenses et a précisé, entre autres, qu’il envisageait de mettre en place des mesures temporaires de chômage technique “dans les prochaines semaines”.
Mais « avec la production à l’arrêt sur de nombreux programmes critiques dans le Nord-Ouest, notre entreprise est confrontée à des défis importants et il est important que nous prenions les mesures difficiles pour préserver notre trésorerie et garantir que Boeing soit en mesure de se rétablir avec succès », a déclaré Ortberg mercredi.
Cette mesure de chômage technique partiel affectera « un grand nombre de cadres, dirigeants et salariés basés aux Etats-Unis », a-t-il noté.
Il a ajouté que pendant toute la durée de la grève, lui et l’équipe de direction renonceraient à « une part de leur rémunération équivalente » à celle perdue par le personnel placé au chômage technique.
Celui qui a pris les rênes de Boeing le 8 août a assuré que le groupe restait déterminé à “renouer” sa relation avec le personnel en grève et à poursuivre les négociations pour parvenir à un accord collectif “le plus rapidement possible”.
Le syndicat des machinistes (IAM), qui représente les grévistes, a déclaré mardi soir que l’avionneur ne « prenait pas la médiation au sérieux ».
Près de 95 % des membres du IAM-District 751, la branche syndicale de la région de Seattle, ont rejeté le 12 septembre le projet de convention collective sur lequel leurs négociateurs et ceux de Boeing travaillaient depuis mars, et ont voté à 96 % pour la grève.
Les négociations ont repris mardi à Seattle, sous l’égide d’une médiation fédérale, pour tenter de parvenir à une nouvelle convention collective. Elles achoppent notamment sur le montant de la hausse des salaires et sur les retraites.
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