AAprès une heure de torture, Gisèle Pélicot a explosé. « Je comprends que les victimes de viol ne portent pas plainte ! On passe par un processus de déballage où on essaie d’humilier la victime ! Et ceux qui sont derrière (NDLR : l’accusé assis derrière elle), ils ne sont pas coupables ! » Pendant trois semaines, Gisèle Pélicot a gardé la tête haute sur le banc des parties civiles, dans le procès qui l’opposait à 51 hommes accusés de l’avoir violée après que son mari l’a droguée à Mazan (Vaucluse) pendant dix ans. Elle a montré le visage d’une femme digne, apaisée, consciente des enjeux sociaux soulevés par son procès. Sous ce visage bouillonnait une colère qu’elle n’a pu contenir, ce mercredi 18 septembre, à l’issue d’une audience lunaire où la victime semblait endosser les vêtements de l’accusé.
Les avocats de la défense, qui peuvent craindre que la diffusion des vidéos du viol soit dévastatrice pour leurs clients, ont en effet demandé à visionner d’autres images trouvées sur le disque dur de Dominique Pélicot. Celles de son ex-femme Gisèle, nue ou dévêtue dans diverses positions lascives, obscènes, voire pornographiques. Ses parties intimes sont diffusées en gros plan sur les écrans de la salle d’audience, où seuls les avocats, l’accusé et les journalistes sont présents. Le président du tribunal a pris soin de faire évacuer la salle attenante pour que le public ne les voie pas.
Des photos intimes exposées
“J’ai demandé la diffusion de ces photos pour comprendre le po (…) Lire la suite