Deux personnes ont été tuées dans la nuit du mercredi 17 au jeudi 18 septembre lors d’une opération de gendarmerie à Saint-Louis, au sud de Nouméa, où les protestations contre le dégel du corps électoral restent fortes. Ces deux nouveaux décès portent à 13 le bilan humain des émeutes qui secouent l’archipel depuis mi-mai.
Avec notre correspondant à Nouméa, Charlotte Mannevy
Âgés de 24 et 31 ans, les deux personnes tuées dans la nuit de mercredi à jeudi lors d’une opération policière se savaient recherchées et se cachaient depuis plusieurs semaines dans la tribu de Saint-Louis, au sud de Nouméa. Ils sont soupçonnés d’être parmi les auteurs des 330 fusillades perpétrées par la police et la gendarmerie dans la zone au cours des quatre derniers mois, avec une dizaine d’autres individus.
” Ce sont des jeunes prêts à tuer un policier ou à mourir. “, explique un officier haut gradé qui assure que plusieurs médiations avaient eu lieu ces dernières semaines en vue d’obtenir leur reddition.
13 morts depuis mai
Ces deux nouveaux décès portent le nombre de décès en Nouvelle-Calédonie Depuis le début du mouvement de contestation contre le dégel du corps électoral en mai dernier, trois d’entre eux ont été recensés en l’espace de deux mois seulement à Saint-Louis lors de diverses opérations de la police. Le 10 juillet, un homme présenté comme l’un des chefs des violences dans la zone, Roch-Victorin Wamytan, dit “Banane”, a été tué par un tir de représailles.
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