LLes grands parallélépipèdes de verre de Bercy ne sont certes pas les locaux les plus prestigieux de la République. Cela n’empêche pas le poste de ministre de l’Economie d’être l’un des plus convoités. Pourtant, c’est loin d’être une partie de plaisir. Certains anciens locataires de Bercy ne manquent pas de le rappeler régulièrement. Il y a ceux qui ont connu les crises, ceux qui ont dû infliger une cure d’austérité au pays, ceux qui ont dû assurer le service après-vente lorsque la note de la France a été dégradée par les agences de notation.
Pour l’heure, le nom du successeur de Bruno Le Maire est inconnu, mais une chose est sûre : sa tâche, comme celle de ses prédécesseurs, ne sera pas aisée. Loin de là. Pour l’instant, le nouveau ministre de l’Economie n’aura pas à affronter une crise économique, mais il arrivera à un moment où nos finances publiques ressemblent à un volcan en ébullition. Il suffirait d’un rien pour que tout explose…
La France, cancre de la classe européenne
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. D’ici la fin du quinquennat de Macron, la dette devrait avoir grimpé de 1 000 milliards d’euros. Selon les derniers chiffres de l’Insee, elle s’élèverait à 110,7 % du produit intérieur brut, soit 3 159,7 milliards… Le déficit pourrait, lui, atteindre 5,6 % du PIB cette année (contre 5,1 % initialement attendus), selon une récente note du Trésor. L’an prochain, à politique inchangée, il dépasserait les 6 %. Un gouffre !
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