Revendiqué par Al-Qaïda, le double attentat mené mardi contre l’école de gendarmerie et la base aérienne 101 de Bamako aurait fait près de 80 victimes, ont rapporté jeudi des sources militaires. Un événement d’une ampleur inédite qui pose question sur la stratégie sécuritaire mise en œuvre par les autorités de transition.
Un lourd bilan se dessine à Bamako, deux jours après la double attaque jihadiste qui a visé, mardi 17 septembre, une école de gendarmerie et une base militaire.
Contactée par l’AFP, une source sécuritaire a fait état de 77 morts et 255 blessés. De son côté, le quotidien Le Soir de Bamako a annoncé à sa Une “les obsèques d’une cinquantaine d’élèves gendarmes” ce jeudi.
Ce raid coordonné, le premier du genre à Bamako, a été revendiqué mardi par le Jnim (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), affilié à Al-Qaïda, qui a fait état de “lourdes pertes humaines et matérielles et de plusieurs avions incendiés”.
Bien qu’aucun bilan officiel n’ait encore été dévoilé, l’état-major malien a déploré mardi “quelques pertes en vies humaines”, notamment parmi les étudiants gendarmes.
Cet attentat, le plus meurtrier jamais commis dans la capitale, constitue un coup dur pour les autorités de transition, arrivées au pouvoir en 2020 à la suite d’un coup d’Etat et qui ont fait de la “montée en puissance de l’armée” et de la “reconquête du territoire” une “priorité absolue”.
Attaque « au cœur du réacteur militaire »
« Épuisement des moyens de défense »
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