“JEJ’ai une histoire à écrire avec les Français.” Cette phrase de Gabriel Attal, recueillie par Mathilde Siraud, résonne comme un écho lointain dans les couloirs déserts du pouvoir. Fraîchement évincé de Matignon, notre jeune ex-Premier ministre rêve d’une épopée politique dont les contours restent à définir. Dans l’arène française, Gabriel Attal plante son étendard sur sa colline, contemplant déjà les troupes en marche d’Édouard Philippe et les soldats de Marine Le Pen qui affûtent leurs armes. Gabriel Attal, étoile montante dans un ciel politique décidément de plus en plus obscur. Obscurci justement parce que “Jupiter” ne brille plus de mille feux… Étienne Gernelle, observateur aiguisé de notre époque, dresse, dans son éditorial, le portrait d’un président Macron en perte de vitesse à Bruxelles. Le pays de Molière, autrefois maître de la parole européenne, se retrouve sans voix, réduit à un rôle de figurant dans une pièce dont il ne maîtrise plus le scénario.
► BOUSSOLE. Si la France va mal, elle ne se consolera pas en voyant l’Allemagne en quête d’une boussole. Pourtant, le chancelier allemand Olaf Scholz veut toujours croire à un monde d’échanges fructueux, à un pays enrichi et régénéré par une immigration qualifiée et à un pays à la pointe du progrès technologique. Tel un funambule économique, le chancelier Scholz marche sur la fine ligne de l’optimisme industriel, brandissant les semi-conducteurs comme un (…) Lire la suite