IN Groupe veut changer de dimension. L’entreprise cotée, ex-Imprimerie Nationale, a annoncé le 19 septembre être entrée en négociations exclusives avec le groupe français Idemia pour l’acquisition de sa division Smart Identity, spécialisée dans la fabrication de documents d’identité (carte nationale d’identité, passeport, carte de sécurité sociale, etc.). Les modalités financières de l’opération n’ont pas été dévoilées. Bloomberg a évoqué un prix inférieur à un milliard d’euros.
Si la transaction se concrétise, elle serait la plus importante de l’histoire d’un groupe dont les origines remontent à 1640, avec la création de l’Imprimerie Royale au Louvre par Louis XIII et Richelieu, et qui continue de bénéficier du monopole d’Etat sur la production de passeports, visas et cartes d’identité pour des raisons de sécurité nationale.
Les 430 millions d’euros de chiffre d’affaires générés par Idemia Smart Identity permettraient à IN Groupe de quasiment doubler sa taille pour atteindre un milliard d’euros de chiffre d’affaires. Ses effectifs passeraient d’un peu plus de 2 000 à près de 4 000 collaborateurs dans le monde, principalement en Europe. Idemia Smart Identity emploie 250 personnes en France, sur un total de 1 700, et ses deux ateliers de fabrication de documents d’identité sont situés aux Pays-Bas et en République Tchèque. Le principal site de production d’IN Groupe est situé dans le Nord, à Flers-en-Escrébieux, près de Douai.
« C’est une opération pivot »est convaincue qu’Agnès Diallo, nommée à la direction générale d’IN Groupe en juillet dernier, « car cela va renforcer nos positions géographiques en Europe, en Afrique et en Amérique latine. Cela va aussi nous donner une taille suffisante pour répondre aux plus gros appels d’offres, notamment en Asie, marchés sur lesquels nous avancions tous deux timidement. ».
Vente par blocs
A l’heure où les documents d’identité se dématérialisent, le groupe public compte également s’appuyer sur le savoir-faire technologique d’Idemia Smart Identity. Né en 2016 du rachat de Morpho, ancienne filiale de Safran, par Oberthur Technologies, Idemia puise ses racines dans l’industrie de la carte à puce, comme son concurrent français Thales.
Ancienne associée du cabinet de conseil McKinsey, pour lequel elle a travaillé de 2006 à 2016, avant de rejoindre le groupe Atos, puis IN Groupe en 2019, Mmoi Diallo poursuit ainsi la politique d’acquisitions initiée par son prédécesseur, Didier Trutt, devenu président du conseil d’administration en juillet. En dix ans, sous sa direction, le groupe public avait réalisé plus d’une demi-douzaine d’acquisitions, toujours avec le soutien de son actionnaire, ce qui lui avait déjà permis de doubler son chiffre d’affaires entre 2015 et 2020.
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IN Groupe veut changer de dimension. L’entreprise cotée, ex-Imprimerie Nationale, a annoncé le 19 septembre être entrée en négociations exclusives avec le groupe français Idemia pour l’acquisition de sa division Smart Identity, spécialisée dans la fabrication de documents d’identité (carte nationale d’identité, passeport, carte de sécurité sociale, etc.). Les modalités financières de l’opération n’ont pas été dévoilées. Bloomberg a évoqué un prix inférieur à un milliard d’euros.
Si la transaction se concrétise, elle serait la plus importante de l’histoire d’un groupe dont les origines remontent à 1640, avec la création de l’Imprimerie Royale au Louvre par Louis XIII et Richelieu, et qui continue de bénéficier du monopole d’Etat sur la production de passeports, visas et cartes d’identité pour des raisons de sécurité nationale.
Les 430 millions d’euros de chiffre d’affaires générés par Idemia Smart Identity permettraient à IN Groupe de quasiment doubler sa taille pour atteindre un milliard d’euros de chiffre d’affaires. Ses effectifs passeraient d’un peu plus de 2 000 à près de 4 000 collaborateurs dans le monde, principalement en Europe. Idemia Smart Identity emploie 250 personnes en France, sur un total de 1 700, et ses deux ateliers de fabrication de documents d’identité sont situés aux Pays-Bas et en République Tchèque. Le principal site de production d’IN Groupe est situé dans le Nord, à Flers-en-Escrébieux, près de Douai.
« C’est une opération pivot »est convaincue qu’Agnès Diallo, nommée à la direction générale d’IN Groupe en juillet dernier, « car cela va renforcer nos positions géographiques en Europe, en Afrique et en Amérique latine. Cela va aussi nous donner une taille suffisante pour répondre aux plus gros appels d’offres, notamment en Asie, marchés sur lesquels nous avancions tous deux timidement. ».
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A l’heure où les documents d’identité se dématérialisent, le groupe public compte également s’appuyer sur le savoir-faire technologique d’Idemia Smart Identity. Né en 2016 du rachat de Morpho, ancienne filiale de Safran, par Oberthur Technologies, Idemia puise ses racines dans l’industrie de la carte à puce, comme son concurrent français Thales.
Ancienne associée du cabinet de conseil McKinsey, pour lequel elle a travaillé de 2006 à 2016, avant de rejoindre le groupe Atos, puis IN Groupe en 2019, Mmoi Diallo poursuit ainsi la politique d’acquisitions initiée par son prédécesseur, Didier Trutt, devenu président du conseil d’administration en juillet. En dix ans, sous sa direction, le groupe public avait réalisé plus d’une demi-douzaine d’acquisitions, toujours avec le soutien de son actionnaire, ce qui lui avait déjà permis de doubler son chiffre d’affaires entre 2015 et 2020.
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