” La Hongrie critique l’OTAN de l’intérieur, sous le parapluie sécuritaire de l’OTAN, et critique l’UE sous le parapluie économique de l’UE”. C’est avec ces mots cinglants que David Pressman, l’ambassadeur des Etats-Unis en Hongrie, a résumé la position ambiguë de l’exécutif hongrois lors du Forum de Budapest, le 18 septembre. Une charge frontale qui ne laisse aucun doute sur l’exaspération croissante des démocrates américains envers Viktor Orban, allié de Donald Trump, à quelques semaines de l’élection présidentielle américaine.
Ce discours n’est que le dernier épisode d’une relation tumultueuse entre David Pressman et le gouvernement hongrois. Depuis son arrivée à Budapest en septembre 2022, l’ambassadeur ouvertement gay est la cible d’attaques personnelles à peine voilées de la part de certains médias pro-gouvernementaux. Son orientation sexuelle, dans un pays où le gouvernement a multiplié les lois anti-LGBT, est devenue un sujet de controverse, alimentant une rhétorique ouvertement homophobe.
«L’ingérence américaine» dénoncée par Budapest
Le gouvernement Orban n’a pas manqué, pour sa part, de dénoncer ce qu’il appelle une « ingérence américaine » dans les affaires intérieures hongroises. Lorsque l’ambassadeur américain a rencontré des juges hongrois critiques envers les réformes judiciaires du gouvernement, il a été accusé de « trahison » par les médias pro-gouvernementaux. Une campagne médiatique virulente a suivi, v (…) Lire la suite