CCela fait bien longtemps que nous n’avons pas entendu parler de Manu Chao. Dix-sept ans depuis son dernier album, La Radioline (2007). Il y a longtemps. Ou plutôt, dans la langue maternelle de ce fils d’Espagnols, d’un père galicien et d’une mère basque : a beaucoup de temps.
L’ancien chanteur de Mano Negra, devenu un artiste pop à l’aura mondiale et un militant anti-mondialisation défendant des causes honorables de l’Amérique latine à l’Afrique, avait décidé de ne plus enregistrer. Lui qui trouvait le concept d’album “dépassé” pouvait continuer ad vitam aeternam ses tournées à travers le monde et son repos chez lui à Barcelone grâce au succès de ses quatre albums solo qui lui assuraient de confortables royalties.
À LIRE AUSSI Manu Chao, le chanteur adoré des professeurs d’espagnolMais non ! Le voilà qui revient en catimini pour un cinquième album solo, Longue vie à toi (Longue vie à toi), qui comprend treize chansons à dominante espagnole, et une tournée qui passe par de petites salles de concert du Finistère et de la région parisienne, comme Le Kilowatt à Vitry-sur-Seine, où il a joué cette semaine Dès les premiers accords de la guitare de Longue vie à toi, C’est comme si on n’avait jamais quitté Manu Chao, aujourd’hui âgé de 61 ans. On retrouve cette petite guitare rythmique qui sautille sur des arpèges souvent mineurs, ces sonorités glanées lors de voyages en Amérique du Sud et, bien sûr, cet art de composer des refrains aussi simples qu’entraînants. Les titres sont, comme d’habitude, d’une (…) Lire la suite