Le sujet qui a déclenché une violente insurrection en Nouvelle-Calédonie le 13 mai s’apprête à revenir sur la scène politique nationale. Des élections décisives sont prévues le 15 décembre pour renouveler les assemblées des trois provinces du territoire, dont dépend ensuite la composition du gouvernement local, et donc l’équilibre des pouvoirs entre indépendantistes et loyalistes. Mais la gravité de la crise qui dure depuis quatre mois pousse une nouvelle fois à reporter ces élections, au 30 novembre 2025. Cette date est le délai maximum fixé par le Conseil d’État. Car le scrutin, qui avait été accompagné par Emmanuel Macron d’une réforme constitutionnelle du corps électoral rejetée par une partie des indépendantistes, avait déjà été reporté de six mois.
Le Premier ministre Michel Barnier a écrit mercredi 18 septembre aux quatre parlementaires calédoniens pour leur demander leur avis sur la tenue du scrutin. De leur côté, les présidents de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, et du Sénat, Gérard Larcher, ont relancé les réunions sur le sujet, redevenu urgent.
Le groupe socialiste, écologiste et républicain au Sénat a déposé jeudi une proposition de loi visant à reporter les élections en Nouvelle-Calédonie à fin 2025. Le texte précise que l’effondrement économique de l’archipel – pour un coût équivalent à un quart de son produit intérieur brut, selon le gouvernement local – mais aussi la division et la radicalisation de ses forces politiques rendent impossible l’organisation d’une campagne électorale.
« Échec total »
« Les émeutes en Nouvelle-Calédonie sont le résultat de l’adoption forcée du projet de loi constitutionnelle visant à élargir le corps électoral sans accord politique global sur l’avenir du territoire. »Le président de la République a suspendu sa réforme sous la pression des événements, mais le dialogue politique n’a pas repris. « Nous devons trouver un moyen pour que les Calédoniens recommencent à se parler.justifie Patrick Kanner, président des sénateurs socialistes. Il s’agit d’une initiative visant à remettre le sujet sur le devant de la scène, à pousser le gouvernement à déposer un projet de loi organique.
Quoi «provoquer un débat pour que Matignon se saisisse à nouveau du sujet»ajoute sa collègue sénatrice Corinne Narassiguin (Parti socialiste, Seine-Saint-Denis)« De nombreux éléments de la crise resteront, comme des braises sous les cendres, si l’État ne reprend pas un rôle impartial. »
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Le sujet qui a déclenché une violente insurrection en Nouvelle-Calédonie le 13 mai s’apprête à revenir sur la scène politique nationale. Des élections décisives sont prévues le 15 décembre pour renouveler les assemblées des trois provinces du territoire, dont dépend ensuite la composition du gouvernement local, et donc l’équilibre des pouvoirs entre indépendantistes et loyalistes. Mais la gravité de la crise qui dure depuis quatre mois pousse une nouvelle fois à reporter ces élections, au 30 novembre 2025. Cette date est le délai maximum fixé par le Conseil d’État. Car le scrutin, qui avait été accompagné par Emmanuel Macron d’une réforme constitutionnelle du corps électoral rejetée par une partie des indépendantistes, avait déjà été reporté de six mois.
Le Premier ministre Michel Barnier a écrit mercredi 18 septembre aux quatre parlementaires calédoniens pour leur demander leur avis sur la tenue du scrutin. De leur côté, les présidents de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, et du Sénat, Gérard Larcher, ont relancé les réunions sur le sujet, redevenu urgent.
Le groupe socialiste, écologiste et républicain au Sénat a déposé jeudi une proposition de loi visant à reporter les élections en Nouvelle-Calédonie à fin 2025. Le texte précise que l’effondrement économique de l’archipel – pour un coût équivalent à un quart de son produit intérieur brut, selon le gouvernement local – mais aussi la division et la radicalisation de ses forces politiques rendent impossible l’organisation d’une campagne électorale.
« Échec total »
« Les émeutes en Nouvelle-Calédonie sont le résultat de l’adoption forcée du projet de loi constitutionnelle visant à élargir le corps électoral sans accord politique global sur l’avenir du territoire. »Le président de la République a suspendu sa réforme sous la pression des événements, mais le dialogue politique n’a pas repris. « Nous devons trouver un moyen pour que les Calédoniens recommencent à se parler.justifie Patrick Kanner, président des sénateurs socialistes. Il s’agit d’une initiative visant à remettre le sujet sur le devant de la scène, à pousser le gouvernement à déposer un projet de loi organique.
Quoi «provoquer un débat pour que Matignon se saisisse à nouveau du sujet»ajoute sa collègue sénatrice Corinne Narassiguin (Parti socialiste, Seine-Saint-Denis)« De nombreux éléments de la crise resteront, comme des braises sous les cendres, si l’État ne reprend pas un rôle impartial. »
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