jeIsraël a annoncé vendredi avoir remis à la Cour pénale internationale (CPI) des documents contestant la décision de son procureur de demander des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Yoav Gallant.
“L’Etat d’Israël a présenté aujourd’hui sa contestation officielle de la compétence de la CPI (dans cette affaire) ainsi que de la légalité de la demande du procureur”, a écrit Oren Marmorstein, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, dans un message sur le réseau social X (anciennement Twitter).
Le procureur de la CPI Karim Khan a demandé en mai des mandats d’arrêt internationaux contre Benjamin Netanyahu et Gallant ainsi que contre plusieurs dirigeants du Hamas pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité présumés dans la bande de Gaza et en Israël depuis le début des hostilités par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.
« Deux avis juridiques complets »
« Israël a présenté deux avis juridiques détaillés contre cette décision », a écrit Marmorstein. Des responsables israéliens ont déclaré sous couvert d’anonymat que les documents avaient été soumis aux juges de la mise en état qui statueront sur la demande du procureur, un processus qui pourrait prendre des années. Dans l’un d’eux, « Israël a souligné que la CPI n’avait clairement pas compétence sur cette affaire », a déclaré Marmorstein.
Dans l’autre, a ajouté le porte-parole, Israël détaille “les violations par le procureur des statuts de la Cour et du principe de complémentarité, en ce qu’il n’a pas donné à Israël la possibilité d’exercer son droit d’enquêter lui-même sur les accusations formulées par le procureur” avant que ce dernier ne saisisse les juges de sa demande.
“Une multitude d’États de premier plan (…) d’organisations et d’experts du monde entier partagent les positions présentées par Israël”, assure Oren Marmorstein, selon qui “aucune autre démocratie dotée d’un système judiciaire indépendant et respecté comme celui qui existe en Israël n’a été traitée de manière aussi préjudiciable par le procureur” du tribunal siégeant à La Haye.