Au moment où vous lirez ces lignes, chers lecteurs, les noms des 38 ministres et secrétaires d’État qui composent le gouvernement Barnier seront officiellement connus. Mais à l’heure où nous écrivons ces lignes, nous ne savons pas encore qui détiendra quel portefeuille. La seule certitude est que ce gouvernement sera très centré et à droite et ne reflétera pas le résultat des élections législatives de juillet.
Ce suspense, ces atermoiements, ces révélations – c’est Gabriel Attal lui-même qui aurait vendu la mèche aux parlementaires du groupe Ensemble, le 19 septembre – font le bonheur de la presse étrangère, qui n’abandonne son ton moqueur que pour s’inquiéter des nuages qui s’amoncellent dans le ciel français.
Notre voisin suisse s’en donne à cœur joie : « Vous connaissez sans doute l’album d’Astérix qui raconte la « bataille des chefs » qui déchira la Gaule à l’époque de Jules César. Eh bien, on en est un peu là. La dernière rencontre entre les dirigeants de la droite et du centre, ce jeudi (…) à l’Hôtel de Matignon, a donné un aperçu de l’ambiance » Les blagues des tabloïds suisses Voir. « Chacun est venu réclamer son dû en termes de postes ministériels et de compétences », le plus “capricieux” étant, selon le journal, « le chef de file de la droite traditionnelle, Laurent Wauquiez, ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes », qui a « a d’abord annoncé qu’il ne participerait pas au gouvernement » alors qui a « Il a envisagé de devenir ministre des Finances. Avant d’abandonner à la dernière minute. »
D’autres journaux se concentrent toutefois davantage sur la suite, qui ne s’annonce pas simple pour Michel Barnier : la présentation du budget 2025 tarde encore et les rumeurs de hausses d’impôts créent l’émoi dans le camp macroniste. Ce qui complique encore la formation du gouvernement, constate la presse étrangère.
En effet, « Personne ne veut être impliqué dans une mesure qui va aggraver le malaise des Français », a-t-il ajouté. avance Le pays. Le quotidien madrilène rappelle que Michel Barnier était le négociateur en chef de l’Union européenne lors de la sortie du Royaume-Uni, et a immédiatement prévenu : « Les négociations sur le Brexit (…) apparaîtront bientôt comme un jeu d’enfant comparées à la formation d’un gouvernement en France. »
Des difficultés qui, pour la Le Télégraphe du jour, « enfoncer encore plus la France dans la crise et accentuer l’impression de fin de cycle ».
Ces moqueries et ces sombres présages se retrouvent dans nos revues de presse, ici et ici.
— Virginie Lepetit
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Pour une fois, nous ne vous proposons pas de relire une sélection de sujets légers, mais plusieurs articles sur l’autre actualité française qui a attiré toute l’attention et les interrogations de la presse internationale cette semaine : le procès du viol de Mazan.
Ce procès dans lequel Dominique Pelicot et 50 autres hommes sont accusés de viols a retenu l’attention de la presse étrangère, venue en nombre suivre les audiences. Il pourrait même transformer la manière dont les médias traitent les violences sexuelles.
Le principal accusé s’est exprimé pour la première fois le 17 septembre et a immédiatement reconnu les faits. Son discours a suscité le malaise de nombreux correspondants de la presse étrangère.
Il faut louer la vertu de Gisèle Pelicot d’avoir demandé un procès public. Mais avait-elle le choix ? Ce qu’elle a subi pendant dix ans en silence, la dénonciation presque fortuite de ces crimes, les explications interminables des violeurs sont « les marques de la civilisation », estime ce journaliste deLe Confidentiel :C’est la société dans son ensemble qui est responsable de ces viols.
Au moment où vous lirez ces lignes, chers lecteurs, les noms des 38 ministres et secrétaires d’État qui composent le gouvernement Barnier seront officiellement connus. Mais à l’heure où nous écrivons ces lignes, nous ne savons pas encore qui détiendra quel portefeuille. La seule certitude est que ce gouvernement sera très centré et à droite et ne reflétera pas le résultat des élections législatives de juillet.
Ce suspense, ces atermoiements, ces révélations – c’est Gabriel Attal lui-même qui aurait vendu la mèche aux parlementaires du groupe Ensemble, le 19 septembre – font le bonheur de la presse étrangère, qui n’abandonne son ton moqueur que pour s’inquiéter des nuages qui s’amoncellent dans le ciel français.
Notre voisin suisse s’en donne à cœur joie : « Vous connaissez sans doute l’album d’Astérix qui raconte la « bataille des chefs » qui déchira la Gaule à l’époque de Jules César. Eh bien, on en est un peu là. La dernière rencontre entre les dirigeants de la droite et du centre, ce jeudi (…) à l’Hôtel de Matignon, a donné un aperçu de l’ambiance » Les blagues des tabloïds suisses Voir. « Chacun est venu réclamer son dû en termes de postes ministériels et de compétences », le plus “capricieux” étant, selon le journal, « le chef de file de la droite traditionnelle, Laurent Wauquiez, ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes », qui a « a d’abord annoncé qu’il ne participerait pas au gouvernement » alors qui a « Il a envisagé de devenir ministre des Finances. Avant d’abandonner à la dernière minute. »
D’autres journaux se concentrent toutefois davantage sur la suite, qui ne s’annonce pas simple pour Michel Barnier : la présentation du budget 2025 tarde encore et les rumeurs de hausses d’impôts créent l’émoi dans le camp macroniste. Ce qui complique encore la formation du gouvernement, constate la presse étrangère.
En effet, « Personne ne veut être impliqué dans une mesure qui va aggraver le malaise des Français », a-t-il ajouté. avance Le pays. Le quotidien madrilène rappelle que Michel Barnier était le négociateur en chef de l’Union européenne lors de la sortie du Royaume-Uni, et a immédiatement prévenu : « Les négociations sur le Brexit (…) apparaîtront bientôt comme un jeu d’enfant comparées à la formation d’un gouvernement en France. »
Des difficultés qui, pour la Le Télégraphe du jour, « enfoncer encore plus la France dans la crise et accentuer l’impression de fin de cycle ».
Ces moqueries et ces sombres présages se retrouvent dans nos revues de presse, ici et ici.
— Virginie Lepetit
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Ce procès dans lequel Dominique Pelicot et 50 autres hommes sont accusés de viols a retenu l’attention de la presse étrangère, venue en nombre suivre les audiences. Il pourrait même transformer la manière dont les médias traitent les violences sexuelles.
Le principal accusé s’est exprimé pour la première fois le 17 septembre et a immédiatement reconnu les faits. Son discours a suscité le malaise de nombreux correspondants de la presse étrangère.
Il faut louer la vertu de Gisèle Pelicot d’avoir demandé un procès public. Mais avait-elle le choix ? Ce qu’elle a subi pendant dix ans en silence, la dénonciation presque fortuite de ces crimes, les explications interminables des violeurs sont « les marques de la civilisation », estime ce journaliste deLe Confidentiel :C’est la société dans son ensemble qui est responsable de ces viols.